Une ligne de chemin de fer britannique, vieille d’un siècle, va voir le jour en Ouganda. Le pays d’Afrique de l’Est a commencé à restaurer l’une des branches de la ligne ferroviaire. Les travaux de restauration permettront de réduire les coûts d’expédition des marchandises vers le nord de l’Ouganda, le Sud-Soudan et la République démocratique du Congo, selon un porte-parole des chemins de fer.
Le réseau ferroviaire d’Afrique de l’Est comprend la ligne de chemin de fer de l’Ouganda qui n’a pas été utilisée depuis 40 ans. Le réseau ferroviaire s’étend depuis le port de Mombasa, dans l’océan Indien, au Kenya. Les souverains britanniques du Kenya et de l’Ouganda ont construit le réseau ferroviaire et la ligne qui en fait partie au début du 20e siècle.
Le porte-parole de la société publique Uganda Railways Corporation, John Linnon Sengendo, a déclaré à l’agence de presse britannique Reuters : “Notre ambition est de transférer tous les transports de marchandises en vrac à longue distance de la route vers le rail dans quelques années, car le rail est moins cher en termes de coût et de temps”.
Auparavant, l’Ouganda avait prévu de construire un chemin de fer moderne à écartement standard (SGR), mais n’ayant pu obtenir de la Chine qu’elle finance le projet, il a décidé de rénover l’ancien réseau. L’Ouganda a également annulé un contrat avec China Harbour and Engineering Company Ltd au début de cette année. Ce contrat concernait le projet SGR de 2,2 milliards de dollars, pour lequel l’Ouganda est en train de trouver un nouveau contractant.
Sengendo a ajouté que l’ancienne ligne serait réparée sur une période de deux ans pour un coût de 200 milliards de shillings (55,48 millions de dollars), qui serait pris en charge par le gouvernement ougandais.
La portion de 382 km (237 miles) de la ligne qui doit être reconstruite relie la ville de Tororo dans l’est de l’Ouganda, près de la frontière kenyane, et se termine par une plate-forme logistique à Gulu dans le nord de l’Ouganda, près de la frontière avec le Sud-Soudan.
La construction de la plate-forme de Gulu, qui devrait être achevée fin 2021, a été financée par l’Union européenne dans le cadre de la modernisation du système ferroviaire ougandais, qui s’est détérioré lors de l’effondrement économique du pays dans les années 1970 et au début des années 1980.
