Le Washington Post, un journal américain, a révélé dans un article publié lundi qu’un ancien officier de l’aile de recherche et d’analyse (RAW), Vikram Yadav, avait planifié un attentat contre le militant khalistanais Gurpatwant Singh Pannun sur le sol américain. Selon l’article, Vikram Yadav s’était assuré les services d’un groupe de tueurs et avait envoyé des informations sur Pannun, notamment sur son lieu de résidence à New York.
Le Financial Times, un quotidien britannique, a révélé en novembre 2023 que les États-Unis avaient déjoué un complot visant à tuer Pannun sur le sol américain et qu’ils avaient averti New Delhi qu’ils pourraient être complices de ce complot.
En décembre, le ministère américain de la justice a accusé un fonctionnaire indien et un certain Nikhil Gupta d’avoir organisé la mort de Pannun. Dans une déclaration, les autorités américaines ont affirmé qu'”un employé du gouvernement indien, en collaboration avec d’autres personnes, dont Gupta, en Inde et ailleurs, a dirigé un complot visant à assassiner sur le sol américain un avocat et un militant politique, citoyen américain d’origine indienne résidant à New York”.
Selon le ministère, Gupta avait l’intention de donner à un assassin, qui était une source confidentielle de la Drug Enforcement Administration américaine, 100 000 dollars pour commettre le meurtre, avec un acompte de 15 000 dollars.
Un tribunal de Manhattan a reçu un acte d’accusation du ministère. Comme l’indique le rapport d’inculpation, un individu non identifié, “CC-1”, aurait supervisé le plan d’assassinat de Pannun. Selon les accusations, il a enrôlé Nikhil Gupta en mai 2023 pour planifier le meurtre de Pannun.
Selon l’article du Washington Post, Vikram Yadav était ce “CC-1”. Selon l’allégation, des officiers supérieurs de la RAW ont également été liés à une vaste enquête menée par le FBI et la CIA.
Selon l’article, les services de renseignement américains ont déterminé que Samant Goel, le chef de la RAW à l’époque, avait donné son accord pour l’opération visant Pannun. Ajit Doval, conseiller à la sécurité nationale de l’Inde, aurait également été informé des projets de la RAW d’assassiner des militants sikhs, bien que des responsables aient souligné qu’aucune preuve concrète n’avait été apportée pour étayer cette affirmation.