Dans les prochains jours, la Chine lancera un vaisseau spatial robotisé pour la première de trois missions techniquement difficiles vers la face “cachée” de la Lune, qui prépareront le terrain pour le premier atterrissage d’un équipage et l’établissement d’une station au pôle sud de la Lune.
La Chine a progressé dans son exploration lunaire depuis la première mission Chang’e en 2007, nommée d’après la légendaire déesse chinoise de la lune. Elle a ainsi comblé son retard technologique par rapport à la Russie et aux États-Unis.
Pour la première fois en plus de 40 ans, la Chine a réussi à ramener sur Terre des échantillons de la face cachée de la Lune en 2020, démontrant ainsi qu’elle pouvait ramener en toute sécurité un vaisseau spatial non habité sur Terre depuis la surface lunaire.
L’administrateur de la NASA, Bill Nelson, s’est inquiété des intentions polaires de Pékin et a averti à plusieurs reprises que la Chine s’approprierait toutes les réserves d’eau. La loi américaine interdit à la NASA toute coopération directe ou indirecte avec la Chine. Pékin affirme qu’elle est toujours déterminée à travailler avec tous les pays pour créer un avenir “partagé”.
La Chine transportera des charges utiles du Pakistan, de la France, de l’Italie et de la Suède à bord de Chang’e-6, et des charges utiles de la Russie, de la Suisse et de la Thaïlande à bord de Chang’e-7. Chang’e 6 devrait tenter d’atterrir sur le côté nord-est de l’énorme bassin Pôle Sud-Aitkin, qui est le plus ancien cratère d’impact connu du système solaire.
En février, IM-1, une collaboration entre la NASA et la société commerciale Intuitive Machines, basée au Texas, a effectué l’atterrissage le plus au sud jamais réalisé.
