Félix Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo, a prêté serment samedi pour un second mandat de cinq ans. Ses adversaires ont refusé de reconnaître la victoire écrasante qu’il a remportée lors des élections générales de décembre en raison de plusieurs irrégularités.
Tout en reconnaissant l’existence de problèmes, les autorités ont rejeté les allégations selon lesquelles des votes auraient été volés. Des manifestations ont éclaté dans deux villes de l’est du pays à la suite de cette impasse acrimonieuse, qui rappelle les désaccords électoraux passés qui ont alimenté l’instabilité dans le deuxième plus grand pays d’Afrique.
Devant des milliers de supporters brandissant des drapeaux, des représentants du gouvernement, des chefs d’État africains et des envoyés internationaux de la Chine, de la France et des États-Unis, M. Tshisekedi a prêté serment dans un stade de la capitale, Kinshasa.
Dans son discours, il a souligné les aspirations de la nation à l’amélioration du niveau de vie et des perspectives économiques.
Sur les 100 millions de personnes vivant au Congo, près de 62 % gagnent moins d’un dollar par jour.
“Je suis conscient de vos attentes”, a-t-il répondu. “L’un des objectifs de ce nouveau mandat de cinq ans est de créer davantage d’emplois.
En outre, il a promis “une restructuration profonde de notre appareil de sécurité et de défense” ainsi que des initiatives diplomatiques supplémentaires pour résoudre le problème de sécurité prolongé dans les régions orientales du Congo.
Son investiture a été honorée par des fanfares militaires, une salve de 21 canons et des chœurs chantant l’Alléluia du Messie de Haendel.
Il n’y avait pas d’indication apparente que les partisans de l’opposition répondaient à la demande de deux des principaux opposants de Tshisekedi de protester contre sa réélection dans tout le pays, malgré la présence de policiers militaires armés dans toute la ville.
