Alors que le sommet des BRICS est en cours, les nations africaines ont insisté pour que la Chine passe de la construction d’infrastructures sur le continent à l’industrialisation locale, a déclaré mardi le plus haut diplomate chinois en Afrique.
Le directeur général du département des affaires africaines du ministère chinois des affaires étrangères, Wu Peng, a déclaré : “L’intégration africaine s’intensifie déjà et de nombreux pays africains ont demandé à la Chine d’envisager un changement d’orientation”.
L’accord de libre-échange continental africain (AfCFTA), qui a été introduit au début de 2021 et qui doit permettre aux pays africains de commercer sans droits de douane à l’avenir, a rendu ce changement d’autant plus nécessaire, a expliqué M. Wu.
Jeudi, la Chine discutera de ses intentions en matière d’industrialisation de l’Afrique avec les dirigeants africains lors d’une table ronde spéciale du sommet qui se tient du 22 au 24 août.
Selon l’université de Boston, les prêteurs chinois, en grande partie des banques d’État, ont promis de financer 160 milliards de dollars aux pays africains entre 2000 et 2020.
Les promesses de prêts ont augmenté à la suite de l’initiative “la Ceinture et la Route” lancée par Xi en 2013 pour construire des infrastructures dans les pays sous-développés, mais elles ont ensuite chuté précipitamment, passant d’un pic de 28,4 milliards de dollars en 2016 à seulement 1,6 milliard de dollars en 2017.
En outre, il a ajouté qu’il y aurait une augmentation des investissements chinois en Afrique, en particulier de la part des petites et moyennes entreprises. “Quoi qu’il advienne de l’économie mondiale ou de l’économie chinoise, la tendance à moyen ou long terme est que les entreprises chinoises sont prêtes à prendre des risques pour s’implanter en Afrique”, a ajouté M. Wu.
