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Tuesday, October 8, 2024

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UPSEE : Nous Demandons La Refonte De La PSEA

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L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) estime que finalement, la Private Secondary Education Authority (PSEA) est à blâmer à part égale pour ses actions et inactions. L’UPSEE demande une refonte de cette institution afin que les problèmes persistants dans certains collèges privés puissent être réglés et que les éducateurs puissent bénéficier d’une égalité des chances face à ceux de l’État.

6 points urgents et bien plus

La conférence de presse de ce jeudi a servi pour développer 6 points urgents. Le premier concernait les relations professionnelles, soit les licenciements injustifiés et les harcèlements, l’opacité des travaux sur le Mauritius College, le rôle de la PSEA, le non-paiement des frais de transports, les frais des cours à distance et le remboursement des indemnités des ‘passage benefits’, les Three Days Additional Floating Holidays pas pris en compte et un comité d’enquête sur le lycée Beau Bassin par le ministère du Travail.

Un feuilleton depuis 2018

« Nous avons conclu que la PSEA n’assume pas ses responsabilités. Cette autorité renvoie toujours la balle. Il y a des problèmes qui trainent depuis 2018. A dire que nous assistons à un feuilleton », a lancé Arvin Bhojun, le Secrétaire Générale de l’Union, parlant des multiples cas de mauvais fonctionnement, d’harcèlements au Mauritius College Boys & Girls et le fait que ces deux ailes fonctionnent sans recteurs depuis 2018 et un manque persistent d’éducateurs, surtout pour les classes de Forme 3, SC et HSC. « Les élèves ont signé et envoyé une pétition contre le management et le Manager Benysingh Rajmun, au ministère de l’Education, l’Ombudsperson, la PSEA et l’UPSEE. Les parents sont prêts à faire une manifestation. Alors qu’il y a un manque de personnel, le Mauritius College a l’intention de licencier d’autres éducateurs au 09 juin prochain. « Nous nous demandons si c’est la PSEA qui nous tourne en bourrique ou c’est le Mauritius College qui fait comprendre qu’ils sont intouchables et peuvent se permettre de bafouer les ordres même de la PSEA. De son côté, la PSEA nous a répondu qu’ils ont référé le cas au State Law Office et nous restons en attente ». Il a évoqué la réunion tripartite du 24 mars dernier entre la PSEA, l’UPSEE et le Mauritius College, qui n’a eu qu’un effet contraire malgré que le Bureau du Premier Ministre soit au courant. « Les problèmes ont triplé depuis. Nous avons même dû intervenir férocement pour que le Mauritius College ne remercie pas 40 éducateurs, qui étaient arrivés à proximité d’une année de service. L’établissement utilise cette tactique pour ne pas les employer » indique Arvind Bhojun.

La refonte exigée

« Il faut revoir la structure et le fonctionnement de la Private Secondary Education Authority (PSEA). Il faut une refonte de cette autorité », exige le Président, Bhojeparsad Jhugdamby. Il explique que l’Union veille aussi sur le bon fonctionnement des établissements mais surtout que « les droits des employés soient respectés. Mais nous sommes face à une forme d’esclavagisme. Nous nous adressons au ministère du Travail. Nous n’avons plus confiance en la Ministre de l’Education, Leela Devi Dookun Luchoomun. Elle ne s’intéresse pas aux établissements du privé. Le ministère de l’Education est d’ailleurs à la dérive, assombri et en péril. Là-bas aussi, il faudrait du changement » dit-il en faisant état que la PSEA ne connait même pas les droits et pouvoirs qu’il détient en tant qu’autorité. « C’est l’UPSEE qui a besoin de lui rappeler, à chaque fois, ce qui est stipulé dans la PSEA Act de 2016. Comme pour le cas de Mismanagement aux deux Mauritius College, l’Article 5A de la PSEA ACT de 2016, sous l’intitulé Powers of Authority, donne le pouvoir à la PSEA de prendre la direction des deux ailes de ce Collège. Qui protègent-ils ? Ne faut-il pas absolument une refonte et l’introduction d’un Private Secondary Management Trust ?» interroge le président. « Hors du Mauritius College, il y a aussi de gros problèmes dans d’autres collèges, tels qu’’Eden à Rose Hill, Imperial à Curepipe et le Lycée de Beau Bassin, où nous avons demandé l’instauration d’un comité d’enquête.  Nous nous demandons toujours pourquoi les autres rapports des autres comités d’enquêtes dans les autres collèges privés sont restés dans les tiroirs ? », demande Bhojeparsad Jhugdumby.

Disparités des droits des éducateurs de privé et de l’état

Munsoor Korimbocus a aussi questionné le rôle de la PSEA en tant que Regulatory Body. Mais durant son temps de parole, il s’est attardé sur la disparité entre un éducateur du privé et un éducateur de l’état « Cela fait déjà 5 mois. Les travel grants, la différence sur les travel grants, les fees des Online Teaching et le remboursement des Sick Leaves pour les Covid Leaves n’ont pas encore été payés pour les éducateurs du privé » Il a illustré cette partie avec l’exemple d’un couple, tous deux éducateurs, où la femme est éducatrice dans le privé et le mari de l’Etat et les deux ont été testés positifs à la Covid 19 en même temps. Mais le mari a été payé dans la totalité et la femme n’a rien reçu jusqu’à ce jour.  Munsoor Kurimboccus évoque que les ‘excuses’ de la PSEA sont incompréhensibles. « Ils disent toujours qu’ils n’ont pas reçu l’aval du ministère ou encore, que la PSEA fait face à un manque de personnel. Nous ne pouvons pas accepter de tels excuses. La PSEA doit régler ses problèmes de personnel en interne pour le bon fonctionnement des écoles du privé ».

Travel Grant : Hausse de 30 % demandé

Le problème du Three Days additional Floating Holiday reste un problème entier où il semble que les administrations des collèges à Maurice et à Rodrigues sont contre cela.  Par contre, hors des sujets évoqués, Arvind Bhojun demande à ce que le Ministère se concentre et procède à une hausse de 30 % sur les Travel Grants des personnels de tous cadres et de toutes les écoles privées car « nous n’avons perçu aucune augmentation suivant les 4 récentes hausses. Nous faire bénéficier d’une hausse que nous calculons être de 30 % serait louable et juste » conclut-il. Ils attendent l’intervention des ministères du travail et de l’éducation mais aussi du Premier Ministre dans cette liste de griefs contre les Mauritius Colleges et le Lycée de Beau Bassin, mais surtout la PSEA.

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