La crainte s’est confirmée, et cela, de la bouche du ministre de la Santé Kailesh Jagutpal en ce jeudi 02 juin. La Variole du Singe a finalement atterri à Maurice. Le ‘Monkeypox a été suspecté sur trois Mauriciens. Ils ont été en observation dans un hôpital régional puis en auto isolement à domicile. Des échantillons de leurs sangs ont été envoyés aux laboratoires à l’île de la Réunion et en Afrique du Sud. Les résultats sont attendus pour ce vendredi.
Prélèvements et contact tracing
Ces résultats détermineront si ces trois mauriciens souffrent de la Variole du Singe ou pas. Si les résultats sont positifs au Monkeypox, ces trois hommes seront isolés au New ENT Hospital à Vacoas pendant un minimum de 21 jours et seront traités. Le New ENT Hospital a été désigné comme centre de traitement pour le Monkeypox aussi. Mais pour l’heure, en attendant la confirmation, un exercice de ‘contact tracing’ a été enclenché auprès des proches.
Les symptômes sur les trois cas suspectés sont minimes, mais suscitent l’intérêt. Des trois cas, deux concernent deux frères âgés de 64 et 69 ans respectivement. L’un qui vient de France pour des vacances à Maurice chez son frère a ressenti des symptômes de fièvre et de légère éruption cutanée depuis la semaine dernière. Le troisième revient de l’île de réunion. Il a précédemment séjourné au Congo ou il a contracté la malaria. Comme a expliqué le Dr Kailesh Jagutpal lors de la signature d’un accord avec des cliniques privées ce jeudi après-midi “ les trois cas suspects ne présentaient pas les lésions typiques de Monkeypox mais ils sont en observation ». Ainsi, ce n’est pas une confirmation que la Variole du Singe circule dans notre région. Le ministre de la Santé a toutefois affirmé que la vigilance est de mise au port, à l’aéroport et dans les centres de soin. Et que « tout cas qui présente des lésions et de rougeurs sur la peau seront traités comme un possible cas de variole du singe”.
Transmissions et traitements
Ce virus se transmet par un contact direct des animaux infectés ou sinon interhumaine après un contact prolongé et plus corps à corps soit par transmission de salive ou de pus de lésions. Le virus est aussi, possiblement, sexuellement transmissible, mais n’est pas considéré comme une Maladie Sexuellement Transmissible (MST).
Cette malade peut être soignée par une prise en charge médicale adéquate et par des médicaments antiviraux et le Tecovirimat conçu pour la variole, homologué par l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour la variole du singe en 2022. Maurice prend déjà des mesures de sécurité et a déjà passé la commande des vaccins Imvanex qui est estimée efficace dans les trois jours suivant l’infection, et en double dose. Selon le dispositif de le formulaire pré embarquement qui va être mis en place, le voyageur en destination de Maurice sera appelé à indiquer s’il a une éruption cutanée, les pays dans lesquels il a voyagé au cours des 21 derniers jours, s’il a été en contact avec quelqu’un qui est infecté à la variole du singe ou qui est soupçonné de l’être. Tout cas suspect à l’atterrissage sera envoyé en isolement pour observation.
Rosamund Lewis de l’OMS : “Les flambées de cas peuvent être stoppées… La diffusion actuelle de la maladie est une source d’inquiétude » . Nous devons rester sur nos gardes !
