Une nouvelle souche de coronavirus fortement mutée, baptisée “Omicron”, a déclenché l’inquiétude dans une grande partie du monde, entraînant une série de restrictions des voyages et la crainte que les vaccins existants ne soient pas en mesure d’arrêter cette variante.
Vendredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué une réunion d’urgence pour discuter de la souche virale, qui était auparavant connue sous le nom de B.1.1529, et l’a déclarée “variante préoccupante” tout en lui donnant le nouveau nom d'”Omicron”. L’agence a déclaré : “Les données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection avec cette variante, par rapport aux autres souches.” Si l’on sait encore peu de choses sur Omicron, le scientifique en chef de l’OMS, Soumya Swaminathan, a noté qu’elle était porteuse “d’un certain nombre de mutations inquiétantes” qui pourraient rendre la souche plus infectieuse que toutes celles observées auparavant.
Le grand nombre de mutations a également fait craindre qu’Omicron puisse être résistante aux vaccins et aux traitements existants, d’autant plus que l’on a constaté que les vaccins actuellement disponibles perdaient de leur efficacité avec le temps contre d’autres variantes connues et préoccupantes. L’un des principaux facteurs déterminant la transmissibilité du virus est l’évolution de ses “protéines de pointe” – des protubérances microscopiques qui permettent au coronavirus d’accéder aux cellules hôtes et de les détourner pour provoquer l’infection. Une souche détectée en Afrique du Sud en mai 202p et baptisée “Beta” présentait trois mutations importantes dans sa région spike, qui ont contribué à la rendre 20 à 30 % plus infectieuse. La souche Omicron, quant à elle, présenterait au moins 32 mutations de la région spike.
