Selon un haut diplomate, l’Union européenne va investir 60 millions d’euros (63 millions de dollars) dans la modernisation de l’une des plus grandes centrales hydroélectriques d’Ouganda, contribuant ainsi à combler partiellement le déficit financier de l’infrastructure énergétique vieillissante du pays.
Créé en 1954, le complexe hydroélectrique de Nalubaale et Kiira est la plus ancienne centrale électrique d’Ouganda, avec une production d’environ 380 mégawatts (MW). Il est situé à la source du Nil, à Jinja, dans l’est du pays.
L’installation était exploitée dans le cadre d’une concession de 20 ans par l’énorme compagnie d’électricité sud-africaine Eskom, qui a pris fin au début de l’année et a été reprise par le gouvernement.
“Nous allons investir quelque 60 millions d’euros dans la réhabilitation des centrales hydroélectriques de Kiira et de Nalubaale afin de fournir une énergie fiable à l’industrialisation de l’Ouganda”, a déclaré Jan Sadek, l’ambassadeur de l’Union européenne en Ouganda.
Il n’a pas précisé si les fonds proviendraient d’une subvention ou d’un crédit, ni quand les travaux commenceraient.
Selon M. Sadek, le financement serait fourni dans le cadre de la stratégie des passerelles mondiales de l’UE, qui vise à contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies d’ici à 2030.
En raison du sous-financement et du vieillissement de divers composants du réseau, l’infrastructure électrique de l’Ouganda a connu des pannes fréquentes et des dysfonctionnements occasionnels.
L’Ouganda dispose aujourd’hui d’une capacité installée de 1 400 MW, principalement grâce à ses barrages hydroélectriques. Cette année, la centrale de Karuma, construite par la Chine et située sur le Nil, sera mise en service, ce qui portera la production d’électricité de l’Ouganda à 2000 MW.
