Un bombardement turc sur un parc dans la région du Kurdistan irakien a entraîné la mort de neuf enfants. L’incident a provoqué un conflit diplomatique entre les deux pays. La plupart des victimes étaient des touristes irakiens. Au moins 23 personnes ont été blessées.
Des responsables de la région ont rejeté la faute sur la Turquie, ce qui a conduit l’Irak à rappeler son chargé d’affaires à Ankara, la capitale turque.
La Turquie a accusé des forces appartenant au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’avoir mené cette attaque. Le “violent bombardement d’artillerie” a touché un parc à Zakho, une ville située à la frontière entre la région du Kurdistan irakien et la Turquie, a déclaré la télévision publique irakienne.
Le ministre kurde de la santé a déclaré que des enfants, dont un bébé d’un an, figuraient parmi les victimes.
Hassan Tahsin Ali, un homme blessé dans l’attaque, a qualifié les attaques d'”indiscriminées”. “Nos jeunes sont morts, nos enfants sont morts, vers qui devons-nous nous tourner ? Nous n’avons que Dieu”, a-t-il déclaré à l’agence de presse AFP, devant un hôpital.
L’Irak a convoqué l’ambassadeur de Turquie à Bagdad pour exiger des excuses.
“Les forces turques ont commis une violation flagrante de la souveraineté de l’Irak”, a tweeté le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi.
Le drapeau turc a été brûlé par des manifestants devant un centre de visas turc dans la ville irakienne de Karbala, tandis que des manifestations ont également eu lieu à Bagdad et à Nassiriyah, rapporte la BBC.
Les États-Unis ont condamné les bombardements. “Le meurtre de civils est inacceptable, et tous les États doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international, y compris la protection des civils”, a déclaré Ned Price, porte-parole du département d’État américain.
La Turquie est passée à l’offensive contre les combattants kurdes, qui disposent de bases dans la région. La dernière offensive de la Turquie dans le nord de l’Irak a débuté il y a environ trois mois et vise à cibler le PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan.
