L’Arabie saoudite a informé les États-Unis d’un rapport des services de renseignement faisant état d’un avertissement d’attaque de l’Iran contre des cibles dans le royaume saoudien et à Erbil en Irak, comme le rapporte la publication américaine Wall Street Journal.
Les attaques sont planifiées dans le but de détourner l’attention des protestations en cours en Iran. Ces manifestations ont débuté après la mort de Mahsa Amini, détenue par la police parce qu’elle ne portait pas correctement le hijab. L’incident a suscité des émotions chez les gens qui sont sortis en grand nombre pour se raser la tête en public et brûler leur voile en signe de protestation contre le gouvernement.
Les États-Unis sont “préoccupés par l’image de danger”, selon un responsable du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche qui s’est entretenu avec le Wall Street Journal, et “les responsables restent en contact permanent avec les Saoudiens. Nous n’hésiterons pas à agir pour défendre nos intérêts et nos partenaires dans la région”.
L’avertissement a rendu les armées de l’Arabie saoudite, des États-Unis et d’autres pays du Moyen-Orient actives et a maintenant augmenté leurs niveaux d’alerte. L’Iran a rejeté la responsabilité de la protestation sur l’Arabie saoudite, les États-Unis et Israël. En octobre dernier, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, Hossein Salami, a lancé un avertissement à l’Arabie saoudite, lui demandant de ne pas dépendre d’Israël, et a également fait allusion à ses “palais de verre”.
Riyad a approuvé les accords négociés par les États-Unis en vertu desquels deux de ses alliés du Golfe ont établi des liens avec Israël en 2020, formant ainsi un nouvel axe régional anti-Iran. Cependant, Riyad a également entamé des négociations directes avec Téhéran l’année dernière dans le but de désamorcer les tensions causées par le scepticisme du Golfe quant à l’engagement des États-Unis dans la région.
L’Iran a nié les accusations de l’Arabie saoudite, qui a lancé une attaque de missiles et de drones contre ses installations pétrolières en 2019. Les puissances dominantes musulmanes sunnites et chiites sont engagées dans un conflit depuis des années, soutenant des amis qui sont engagés dans des conflits par procuration autour de la région.
