Le sommet asiatique sur la sécurité, qui a débuté vendredi, servira de plateforme pour aborder certaines questions mondiales cruciales, telles que la concurrence intense entre les États-Unis et la Chine, les négociations militaires secrètes et la diplomatie délicate, au cours d’un week-end de discours de haut niveau.
Du 2 au 4 juin, Singapour accueillera le dialogue Shangri-La, qui réunit des officiers supérieurs, des diplomates, des fabricants d’armes et des analystes de la sécurité du monde entier.
Le discours principal sera prononcé par le Premier ministre australien Anthony Albanese le vendredi soir, suivi par les discours des ministres de la défense de la Chine et des États-Unis au cours du week-end.
La tension entre les États-Unis et la Chine s’est encore accrue ces dernières années après que des questions telles que la souveraineté de Taïwan, le cyberespionnage et les différends territoriaux en mer de Chine méridionale eurent aggravé les tensions, ce qui a fait chuter les relations entre les deux pays à leur niveau le plus bas depuis des décennies.
Jusqu’à la semaine dernière, une lueur d’espoir subsistait quant à une éventuelle amélioration des relations entre les deux pays. Toutefois, lorsque le nouveau ministre chinois de la défense, Li Shangfu, a décliné une invitation à rencontrer le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, la semaine dernière, tous les espoirs ont été anéantis. Ce refus pourrait s’expliquer par le fait qu’en 2018, les États-Unis ont imposé des sanctions à Li, nommé nouveau ministre chinois de la défense en mars, pour avoir acheté des armes à la Russie.
La déclaration de M. Albanese intervient alors que l’Australie s’efforce de maintenir un équilibre prudent entre ses liens étroits avec les États-Unis et ses relations parfois difficiles avec la Chine, qui est le premier partenaire commercial de l’Australie et le pays qui achète la majorité de son précieux minerai de fer.
Les relations précaires de l’Australie avec Pékin pourraient être mises à mal par un accord d’achat de sous-marins à propulsion nucléaire aux États-Unis, révélé en mars et qui a suscité des critiques de la part de Pékin.
L’Australie devrait dépenser 250 milliards de dollars sur trois décennies pour le programme de sous-marins, qui fait partie de l’AUKUS, un accord de sécurité plus large conclu avec les États-Unis et la Grande-Bretagne.
