Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a demandé à son gouvernement d’accélérer le départ d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies afin qu’elle puisse démarrer d’ici la fin de l’année, a-t-il déclaré mercredi à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Afin d’aider à réduire l’instabilité dans la région orientale du pays d’Afrique centrale, où des groupes armés se battent pour le contrôle du territoire et des ressources, la mission, connue sous le nom de MONUSCO, a pris le relais d’une précédente opération de l’ONU en 2010.
Cependant, sa présence a été récemment critiquée pour ce que les opposants considèrent comme une incapacité à protéger les populations des milices, ce qui a entraîné des manifestations meurtrières.
S’adressant à une assemblée, M. Tshisekedi a déclaré : “Il faut déplorer que les missions de maintien de la paix déployées depuis 25 ans […] n’aient pas réussi à faire face aux rébellions et aux conflits armés. C’est pourquoi… J’ai instruit le gouvernement de la République d’entamer des discussions avec les autorités onusiennes pour un retrait accéléré de la MONUSCO… en avançant le début de ce retrait progressif de décembre 2024 à décembre 2023.”
Le mois dernier, un assaut de l’armée contre de violentes manifestations anti-ONU dans la ville de Goma, à l’est du pays, a fait plus de 40 morts et plusieurs blessés. Une deuxième manifestation en juillet 2022 a fait plus de 15 morts, dont trois soldats de la paix dans les villes de Butembo et de Goma.
