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Les Médias Du Monde Entier Établissent Un Lien Entre Les Allégations Du Canada Sur L’Inde Et L’attaque Présumée De Modi Contre Les Dissidents

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Les allégations du Canada concernant l’implication de l’Inde dans la mort d’un militant sikh ont été mises en relation avec les tactiques d’homme fort de l’administration de Narendra Modi dans trois journaux internationaux – deux articles analytiques et un éditorial publié dans The Atlantic, The Economist et The Times.

Tous trois ont souligné que Modi est perçu comme un dirigeant qui réprime la presse et les dissidents à l’échelle mondiale.

Un gouvernement qui “réduit les dissidents au silence” – The Atlantic

Cette évolution de l’opinion sur l’administration Modi a été observée par The Atlantic, un magazine américain, dans le cadre de ses recherches.

L’article dit : “Le gouvernement indien a nié toute implication dans le meurtre, mais sous le Premier ministre Narendra Modi, il est devenu illibéral à l’intérieur et belliqueux à l’étranger, de sorte que les assassinats sur le sol étranger ne sont plus une partie inimaginable de son agenda.”

En outre, “New Delhi, en d’autres termes, pourrait bien être un gouvernement prêt à tout pour faire taire les dissidents”.

L’essai retrace le mouvement khalistanais, l’attentat à la bombe contre un vol d’Air India en 1985 et l’assassinat de l’ancien premier ministre Indira Gandhi.

Selon le rapport, l’action de Hardeep Singh Nijjar était non violente et s’opposait aux activités terroristes revendiquées par ceux qui ont été tués en Inde. Si l’Inde est à l’origine de l’assassinat de Nijjar, ses actions ne reflètent pas tant la crainte d’une sécession sikhe que la transformation de l’Inde en un État illibéral où le gouvernement a élevé une religion – l’hindouisme – au détriment de toutes les autres, et où les décideurs politiques ne tolèrent guère la dissidence.

Contrairement aux musulmans, par exemple, les sikhs ont jusqu’à présent été “épargnés par les pires mesures ethnonationalistes”, mais avec les événements de la semaine dernière, ils ne sont “plus aussi épargnés”.

L’essai s’appuie sur les manifestations historiques qui ont conduit l’administration Modi à abroger les lois agricoles en 2021.

L’article explique également pourquoi l’affirmation de l’Inde selon laquelle les États-Unis la considèrent comme un allié naturel n’est peut-être pas exacte si l’Inde “tente de créer non pas une grande démocratie pacifique, mais une puissance ouvertement hindoue qui domine l’Asie du Sud”.

“Il est temps de durcir le ton” – The Economist

Selon l’hebdomadaire britannique The Economist, l’Inde est “accusée depuis longtemps d’assassiner des militants et des dissidents dans sa propre région en proie au désordre, mais jamais auparavant dans l’Occident amical et ordonné”.

Le magazine a pris note de la situation actuelle et a convenu avec Atlantic que l’Amérique et ses alliés devraient la considérer comme un coup de semonce contre leur propre empressement à ignorer les “abus trop fréquents” du régime de Modi.

Le rapport décrit la mort revendiquée comme une continuation de la campagne de répression du gouvernement contre les dissidents, tout comme l’analyse ci-dessus. On peut y lire : “Sur son propre territoire, il a muselé la presse, intimidé les tribunaux et persécuté les minorités, même si aucune d’entre elles ne représente une menace pour lui. L’assassinat présumé au Canada semble lui aussi gratuit et erroné”.

L’article affirme que la transformation des dirigeants séparatistes en martyrs est en fin de compte un cadeau pour la cause qu’ils défendent. Selon The Economist, l’ascension rapide de l’Inde se caractérise par ce sentiment de peur sous-jacent.

“Le pays est presque invariablement plus faible que ce que ses dirigeants proclament publiquement, mais plus fort que ce qu’ils craignent en privé – et ce décalage est une recette pour des erreurs d’appréciation de ce type”.

L’article affirme également que l’Occident est accusé d’hypocrisie en raison de son affirmation de principes universels. Il déclare : “Si l’enquête confirme l’implication de l’Inde dans ce crime, il est temps de durcir le ton”.

Le point de vue du Times sur l’assassinat de Hardeep Singh Nijjar : Suspect principal – The Times

Le Times, quotidien national britannique, souligne que si la plainte déposée contre le Canada – un pays qu’il qualifie d'”ostensiblement ami” – est exacte, cela pourrait changer la façon dont le monde perçoit l’Inde.

“M. Modi, une figure importante de la politique mondiale, pourrait se retrouver aux côtés de Vladimir Poutine comme un acteur malhonnête”, peut-on lire dans cet éditorial.

L’éditorial mentionne également la chute de l’Inde dans les classements mondiaux en matière de liberté de la presse et de liberté religieuse sous les “instincts musclés” de M. Modi.

L’éditorial fait référence aux perquisitions effectuées dans les bureaux de la BBC après la révélation de l’implication de Modi dans les violences au Gujarat.

“Malgré les craintes suscitées par son autoritarisme croissant, M. Modi a maintenu sa position dans le courant dominant mondial. Mais l’assassinat de M. Nijjar, désigné par Delhi comme terroriste pour avoir défendu la création d’une patrie sikh au Pendjab, fait sortir l’Inde de ce courant dominant et la fait entrer dans la compagnie douteuse d’États “tueurs à gages” comme la Russie”.

Cet éditorial note que les Britanniques se trouvent dans une position difficile puisqu’ils sont pris en sandwich entre deux puissantes nations du Commonwealth et qu’il y aura sans aucun doute d’importantes répercussions diplomatiques.

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