Les acteurs de la Commission mixte public-privé se sont réunis, pour la troisième fois, vendredi après-midi, à l’hôtel Hennessy Park, à Ebène, depuis la présentation du budget 2021-2022, sous la présidence du ministre des Finances, de la Planification économique et du Développement, le Dr Renganaden Padayachy.
Le secrétaire financier, M. Dharam Dev Manraj, le directeur général de l’Economic Development Board (EDB), M. Ken Poonoosamy, et d’autres représentants clés du secteur privé et des institutions publiques ont participé à la session interactive.
Dans ses remarques finales, le ministre des finances a rappelé que cet événement, une initiative du ministère des finances, de la planification économique et du développement en collaboration avec l’EDB, était conforme à la vision stratégique du gouvernement visant à renforcer le dialogue public-privé en ce qui concerne les défis COVID-19 ayant un impact sur les différents secteurs de l’économie, ainsi qu’à fournir une plate-forme efficace et collaborative pour relever les défis et exploiter de nouvelles opportunités.
En outre, le Dr Padayachy a souligné que cette réunion était très importante pour passer en revue ce qui a été fait par les différents comités et examiner les propositions afin d’adopter et d’intégrer ces mesures dans le prochain budget dans le but de favoriser la reprise économique en 2022. “Les mesures discutées aujourd’hui concernent la réouverture des frontières, la fiscalité, les revenus et l’attraction de la main-d’œuvre qualifiée, entre autres”, a-t-il ajouté.
Le ministre a souligné que les défis des deux dernières années et l’impact de la pandémie de COVID-19 doivent être pris en considération. A cet égard, il a souligné que le nombre de touristes visitant Maurice est passé de quatre millions à 308 000 en 2020, et 176 000 en 2021 ; la croissance économique moyenne de près de 4% au cours des dix dernières années avant la crise a baissé de 15% en 2020 et est légèrement remontée au-dessus de 4% en 2021 ; et il y a eu une perte d’environ Rs 140 milliards concernant les exportations de biens et services au cours des deux dernières années.
Le Dr Padayachy a souligné que l’économie de presque tous les pays du monde avait rebondi et se trouvait déjà au niveau d’avant la crise, contrairement à Maurice, en raison notamment des difficultés rencontrées par le secteur du tourisme, et de l’inscription du pays sur la liste des juridictions sous surveillance accrue du Groupe d’action financière (GAFI) et sur la liste des pays tiers à haut risque de l’Union européenne, en ce qui concerne le secteur financier.
À cet égard, il a réaffirmé l’importance de stimuler une puissante synergie entre le gouvernement et le secteur privé afin que les secteurs financier et touristique se redressent et remettent le pays sur les rails. “Le tourisme sera crucial, non seulement pour notre reprise économique, mais aussi pour l’avenir de notre pays”, a-t-il déclaré.
Le ministre des Finances s’est dit confiant que toutes les parties prenantes concernées travailleront ensemble pour accélérer le rythme de la reprise économique et renforcer la résilience afin de soutenir la croissance à long terme de l’économie et de contredire les prédictions de certaines institutions internationales concernant les perspectives de croissance économique à moyen et long terme du pays.
Le Dr Padayachy a également lancé une plateforme numérique, mauritiusbudget.com, dans le cadre de la préparation du budget national 2022-2023, où les propositions des entreprises et des associations commerciales, des organismes professionnels, des syndicats, des organisations non gouvernementales, des organisations de la société civile, des autres parties prenantes et du grand public peuvent être soumises jusqu’au 31 mars 2022. “Durant cette période, a-t-il souligné, nous aurons également les consultations pré-budgétaires avec tous les acteurs concernés.”
Il a souligné que l’objectif de son ministère était de trouver le bon compromis entre les dépenses et les recettes ; entre les politiques, les taxes et les mesures qui seront mises en œuvre, notamment avec les défis consécutifs à la guerre en Ukraine. “Cette crise”, a souligné le ministre Padayachy, “aura de nombreuses répercussions sur la morale, les prix, la confiance et sur le mouvement des personnes et des investisseurs également.” “Dès lors, en tant que Gouvernement responsable, il est impératif que nous nous préparions à y faire face”, a-t-il conclu.
