L’envoyé du pape François en Terre sainte a déclaré lundi qu’il serait prêt à échanger sa place avec des jeunes Israéliens kidnappés et détenus à Gaza par le Hamas.
Le patriarche de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, a répondu à une question lors d’une vidéoconférence avec des journalistes italiens. “Je suis prêt à un échange, n’importe quoi, si cela peut conduire à la liberté, pour ramener les enfants à la maison. Il n’y a pas de problème. Je suis tout à fait disposé à le faire. “La première chose à faire est d’essayer d’obtenir la libération des otages, sinon il n’y aura aucun moyen d’arrêter (l’escalade). Nous sommes prêts à aider, même moi personnellement”, a-t-il déclaré.
Il a toutefois précisé que ni lui ni son équipe n’avaient parlé directement au Hamas, le groupe terroriste islamiste qui a attaqué Israël le 7 octobre et tué 1 300 personnes. “On ne peut pas parler au Hamas. C’est très difficile”, a-t-il ajouté.
Sur les quelque 200 otages, une douzaine seraient des mineurs.
Avec environ 300 000 catholiques romains vivant dans la région, M. Pizzaballa est responsable des activités catholiques romaines en Israël, dans les territoires palestiniens, en Jordanie et à Chypre.
Israël s’apprête à lancer un assaut terrestre pour tuer le Hamas, c’est pourquoi les tentatives diplomatiques pour acheminer de l’aide à Gaza se sont intensifiées.
Selon les autorités de Gaza, les attaques israéliennes ont tué au moins 2 750 Palestiniens jusqu’à présent, dont 25 % étaient des mineurs, et en ont blessé environ 10 000 autres. On estime qu’un millier d’autres personnes ont été ensevelies sous les décombres.
Selon M. Pizzaballa, un millier de chrétiens se sont réfugiés dans des églises du nord de la bande de Gaza après que les bombardements israéliens ont détruit leurs maisons.
“Ils ne savent pas où aller, car il est dangereux de se déplacer”, a-t-il déclaré.
Des milliers de Gazaouis ont déjà quitté l’enclave de plus de 2 millions d’habitants vers le sud, après qu’Israël a poussé les résidents fatigués à le faire. Le Hamas, le groupe au pouvoir à Gaza, a conseillé à ses citoyens de ne pas tenir compte de l’avertissement d’Israël.
