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L’ancien Journaliste Dharmanand Dhooharika S’est Eteint

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L’ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire Samedi-Plus, Dharmanand Dhooharika s’est éteint. Mamou (65 ans), pour les intimes, a eu un long parcours dans la presse mauricienne. Dharmanand Dhooharika avait été reconnu coupable d’outrage à la cour mais fut par la suite blanchit par le Privy Council.

Dharmanand Dhooharika
Dharmanand Dhooharika

Dharmanand Dhooharika s’est joint à la presse en passant par la politique active. Il a été très actif au sein du Mouvement Militant Mauricien (MMM) de Paul Bérenger. Soldat lalit militant, il vendait le journal militant à la criée à Goodlands. À partir de là, il va abandonner la politique active, il commence à collaborer avec Le Dimanche pour ensuite se joindre au Mauricien et travailler sous la férule de Sydney Selvon, qui deviendra vite son “mentor”. Il quittera Le Mauricien pour prêter main-forte à Sydney Selvon quand celui-ci lancera Maurice Soir. Par la suite, Dharmanand Dhooharika travaillera au Nation, Le Quotidien, à Mauritius Today, au Défi Plus, à L’Hebdo, Samedi Plus, Impact News et a collaboré à divers autres titres de presse. Il était un journaliste à l’ancienne, qui écrivait « sur des feuilles de papier », même si chez Samedi-Plus, il s’était mis à utiliser l’ordinateur.

Dharmanand Dhooharika
Dharmanand Dhooharika

Mamou était un fonceur

Dharmanand Dhooharika avait été reconnu coupable d’outrage à la cour, suivant une série d’articles publiés le 14 août 2010 dans l’hebdomadaire Samedi Plus, dont il était le rédacteur en chef, contre le Chef Juge d’alors Bernard Sik Yuen. Condamné à trois mois de prison pour le délit de « scandalising the judiciairy », il devait obtenir une vague de soutien internationale notamment du Committee to Protect Journalist.  Quelques jours plus tard, Mamou fut transféré vers la prison centrale comme un vulgaire criminel. Il passera 14 jours en prison, avant d’être libéré après avoir fait appel du jugement de la Cour suprême. La direction de Samedi Plus décida de porter l’affaire devant le Privy Council. La Commonwealth Lawyers Association s’était portée partie dans cette affaire devant le Privy Council et était représenté par Me James Guthrie QC. Au procès, les avocats Ravi Rutnah et Roshi Badhain avaient représenté Mamou aux côtés des éminents avocats britanniques comme ils l’avaient fait à Maurice. Dans leur « landmark jugement », les Law Lords Brian Francis Kerr, Anthony Peter Clarke, Nicholas Allan Roy Wilson, Patrick Stewart Hodge et Lady Brenda Marjorie Hale se sont montrés critiques envers le délit de « scandalising the court », faisant remarquer que ce délit avait été aboli en Angleterre et au pays de Galles.

De plus, les Law Lords ont soutenu que Dharmanand Dhooharika n’avait pas obtenu de procès équitable et qu’il n’avait pas agi de mauvaise foi. Pour eux, il aurait dû avoir l’opportunité de témoigner en cour avant que sa sentence ne soit prononcée. Or, ce droit lui avait été refusé.

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