Un juge kenyan a ordonné mercredi à Paul Mackenzie, chef d’une secte, et à trente de ses associés de se soumettre à des évaluations de santé mentale avant d’être inculpés du meurtre de 191 enfants dont les corps ont été exhumés de la forêt de Shakahola depuis avril dernier.
Le chef de l’église Good News International Church, Mackenzie, est accusé par les autorités d’avoir donné à ses adeptes du sud-est du Kenya des instructions pour qu’ils se laissent mourir de faim, eux et leurs enfants, afin d’entrer au paradis avant la fin du monde. Il s’agit de l’une des pires tragédies liées à une secte de mémoire récente, avec plus de 400 corps retrouvés au cours de mois d’exhumation sur des dizaines de milliers d’hectares de forêt.
Selon l’accusation, 95 personnes au total seront inculpées pour terrorisme, torture, homicide involontaire et meurtre.
L’avocat de Mackenzie a déclaré que son client contribuait à l’enquête. Mackenzie est détenu depuis que la police a commencé à trouver des corps dans la forêt.
Dans la ville côtière de Malindi, un juge a accédé à la demande de l’accusation de faire évaluer la santé mentale des 31 accusés avant leur inculpation formelle et la négociation de leur plaidoyer dans deux semaines.
Les procureurs ont invoqué la difficulté et la délicatesse du processus de recherche, d’excavation et d’autopsie d’un si grand nombre de restes humains pour expliquer les retards dans l’inculpation. Émaciés, quelques autres adeptes de Mackenzie ont été sauvés de la forêt.