L’Iran a reconnu avoir attaqué l’ouest du Pakistan mardi avec des missiles et des drones.
Après les attaques menées en début de semaine contre des cibles en Syrie et en Irak, l’Iran lance maintenant une attaque au Baloutchistan. L’attaque a été jugée “illégale” par Islamabad, qui a également menacé de “graves conséquences”. Selon des responsables d’Islamabad, l’attaque au Baloutchistan a coûté la vie à deux enfants et en a blessé trois autres.
Selon le ministre iranien des affaires étrangères, l’opération était dirigée contre l’organisation militante Jaish al-Adli, qu’il a qualifiée de “groupe terroriste iranien” opérant au Pakistan. S’exprimant à Davos, le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a souligné que seuls les membres de Jaish al-Adl avaient été visés, et non des ressortissants pakistanais. “Nous n’avons visé que des terroristes iraniens sur le sol pakistanais”, a-t-il déclaré.
En conséquence, le gouvernement pakistanais a retiré son ambassadeur d’Iran et a empêché son envoyé d’y retourner.
Il a poursuivi en disant qu’il l’avait “assuré que nous respections la souveraineté et l’intégrité territoriale du Pakistan et de l’Irak” après s’être entretenu avec son homologue pakistanais.
La dernière frappe aérienne en date coïncide avec la montée des tensions au Moyen-Orient, alors qu’Israël et l’organisation palestinienne Hamas sont engagés dans une guerre à Gaza.
Téhéran affirme qu’il ne souhaite pas s’engager dans une bataille plus importante. Toutefois, pour démontrer leur soutien aux Palestiniens, les factions de son “axe de résistance”, qui comprend également le Hezbollah au Liban, les militants houthis au Yémen et d’autres groupes en Syrie et en Irak, ont attaqué Israël et ses alliés. À la suite de leur attaque contre des navires commerciaux, les Houthis ont été la cible de frappes aériennes menées par les États-Unis et le Royaume-Uni.
