Les administrateurs du Fonds monétaire international ont approuvé l’orientation de l’évaluation du personnel achevée au début du mois de mai. Bien qu’ils félicitent Maurice pour sa gestion du COVID-19, ils notent néanmoins que la pandémie a gravement affaibli les piliers économiques mauriciens entraînant un creusement des déficits budgétaire et courant. Selon les estimations et projections du FMI, le solde du compte courant en pourcentage du PIB se détériorera de -12,6 en 2020 pour atteindre 15,6% en 2021. Les revenus ont légèrement augmenté, passant de 21,8% du PIB en 2020 à 23,2% à la fin de cette année.
Le FMI a encouragé les autorités à tirer parti de la reprise pour engager des réformes structurelles de grande envergure afin d’améliorer la résilience de l’économie, notamment en développant une économie plus verte et plus inclusive, tout en répondant aux problèmes de viabilité de la dette et en renforçant le cadre de la politique monétaire.
Les administrateurs ont convenu que la politique monétaire mauricienne devrait rester accommodante à court terme, tout en se préparant à la normalisation des politiques monétaire et de change. Dans ce contexte, ils ont de nouveau mis l’accent sur la crédibilité de la banque centrale, ainsi que sur la transmission et l’efficacité de la politique monétaire. Les administrateurs se sont fait l’écho de l’évaluation du personnel au titre de l’article IV en appelant la banque centrale à s’abstenir de fournir un financement direct au gouvernement et de s’engager dans des activités quasi-budgétaires, et ont conseillé de réformer la loi sur la Banque de Maurice, pour anticiper et éviter d’autres transferts exceptionnels au gouvernement. Les administrateurs ont également recommandé que la banque centrale soit recapitalisée et qu’elle renonce à la propriété de la Mauritius Investment Corporation.
