Le Comité directeur national sur l’élimination de la violence sexiste s’est ouvert hier matin à l’hôtel Le Labourdonnais Waterfront avec pour objectif de faire le point sur les réalisations et de lever les obstacles au plan d’action national et à la stratégie sur la violence sexiste. La ministre de l’égalité des genres et du bien-être familial, Mme Kalpana Devi Koonjoo-Shah, a présidé la réunion en présence de la secrétaire permanente, Mme Phoolranee Rampadarath, et d’autres parties prenantes.
Dans son allocution, la ministre a rappelé que le Premier ministre avait présidé le 25 mai dernier le sixième comité de haut niveau sur l’élimination de la violence fondée sur le genre, au cours duquel un consultant international, M. Jason Meyer, a présenté son rapport d’évaluation à mi-parcours sur la mise en œuvre des recommandations formulées dans la stratégie et le plan d’action nationaux.
Le cadre de lutte contre la violence sexiste présenté dans la stratégie et le plan d’action nationaux, a-t-elle déclaré, définit clairement les rôles et les responsabilités des acteurs et des institutions. Il encourage également le renforcement des capacités en matière de violence sexiste et met l’accent sur des actions gouvernementales ciblées et un engagement politique de haut niveau, a souligné la ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes.
La ministre Koonjoo-Shah a en outre indiqué que Maurice était signataire de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), tout en soulignant que la loi sur la protection contre la violence domestique avait mis en place des structures permettant de fournir des services 24 heures sur 24, une assistance juridique gratuite et des conseils psychologiques.
Néanmoins, elle fait remarquer que les statistiques de Gender Links révèlent qu’une femme sur quatre à Maurice est soit une femme battue, soit une victime d’une forme ou d’une autre de violence domestique.
Malgré des progrès significatifs dans la mise en œuvre du plan d’action, il est indispensable de développer et de mettre en œuvre des mécanismes de responsabilité solides au niveau des groupes de travail techniques afin de garantir l’efficacité globale de la mise en œuvre des recommandations énoncées dans la stratégie nationale et le plan d’action, a souligné la ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes.
“Il est essentiel que les présidents et coprésidents des quatre groupes de travail techniques intègrent l’analyse présentée par le consultant dans son rapport d’examen à mi-parcours.
Cette étape vise à renforcer la collaboration entre les parties prenantes, à faciliter les réunions régulières des groupes de travail techniques et à garantir la mise en œuvre, l’évaluation et l’établissement de rapports réguliers sur les activités menées dans le cadre de leurs sous-stratégies respectives”, a-t-elle déclaré.
La ministre Koonjoo-Shah a appelé à des efforts soutenus pour favoriser une culture de changement sociétal et d’autonomisation des survivants de la violence fondée sur le genre par le biais de campagnes de sensibilisation continues et de programmes de renforcement des capacités, ainsi que pour combler les lacunes de la législation et des mécanismes de responsabilisation.
