Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé jeudi qu’il avait l’intention de signer officiellement un projet de loi sur l’assurance maladie nationale (NHI), qui vise à donner à tous les Sud-Africains un accès à une couverture médicale, sans toutefois préciser les détails de l’application de ce projet de loi.
Après avoir été adopté par les législateurs l’année dernière, le projet de loi attend l’approbation de M. Ramaphosa. Il sera mis en œuvre progressivement et coûtera des milliards de dollars. Au Cap, il a déclaré aux journalistes : “C’est une question de temps”, sans donner d’autres informations.
Trois décennies après la fin de la domination de la minorité blanche, la loi vise à fournir des soins de santé à des millions de citoyens pauvres grâce à une révision majeure d’un système à deux vitesses qui reflète encore de profondes inégalités raciales et sociales.
Les organisations professionnelles s’y opposent avec véhémence, affirmant qu’elle nuira à l’économie déjà précaire de l’Afrique du Sud et entraînera un désinvestissement dans le secteur des soins de santé.
Au début du mois, Business for South Africa (B4SA) et Business Unity South Africa (BUSA) ont déclaré qu’ils n’étaient pas sûrs de la “conception et de la mise en œuvre” du projet de loi, mais qu’ils étaient favorables à la mise en place d’une couverture sanitaire universelle et qu’ils demandaient que le projet de loi soit renvoyé au parlement pour être révisé.
Les électeurs soutiennent le projet de loi alors que l’Afrique du Sud se prépare à une année électorale compétitive, mais les analystes prévoient que même après sa signature, des changements significatifs prendront du temps à se matérialiser.