Un atelier consultatif sur l’avenir de l’enseignement supérieur à Maurice, sous le thème “Building a Roadmap to 2040”, a débuté hier matin au Hennessy Park Hotel à Ebène, en présence du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie, Mme Leela Devi Dookun-Luchoomun.
L’événement était organisé par le ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la science et de la technologie en collaboration avec la Commission de l’enseignement supérieur.
D’autres personnalités éminentes, dont le Dr Peter Wells, responsable de l’éducation pour l’Afrique australe à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le professeur Mpine Makoe, personne-ressource de l’UNISA Afrique du Sud, et le Dr Jamil Salmi, expert de la Banque mondiale en matière d’enseignement supérieur, ont également participé à l’événement.
L’atelier s’est ouvert sur une présentation du professeur Kiran Bhujun intitulée “Understanding the rationale behind the futures of higher education in Mauritius initiative”, et sur une autre présentation intitulée “The Mauritian higher education landscape and the preliminary findings on the futures of higher education in Mauritius”, donnée par le professeur Romeela Mohee.
Dans son allocution, la vice-première ministre a souligné que, compte tenu de l’évolution rapide du paysage de l’enseignement supérieur, il était primordial de s’efforcer de créer une vision de l’enseignement supérieur fondée sur les principes de la réflexion prospective, de l’innovation et de la réactivité aux besoins de la société. Elle a souligné que l’atelier avait pour catalyseur d’inspiration la Conférence mondiale de l’UNESCO sur l’enseignement supérieur de mai 2022 et sa feuille de route pour l’enseignement supérieur. “Le Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation de septembre 2022, a-t-elle ajouté, a fourni les ingrédients finaux pour que les professionnels locaux de l’enseignement supérieur commencent à préparer l’avenir de l’enseignement supérieur à Maurice.
En ce qui concerne la réponse du secteur de l’éducation à la pandémie de COVID-19, la vice-première ministre a fait remarquer que l’émergence de la technologie numérique a été accélérée et qu’il est maintenant temps de partager les leçons apprises pour construire collectivement sur les progrès réalisés dans les domaines de l’apprentissage basé sur la technologie afin d’améliorer l’inclusivité de l’enseignement supérieur et sa portée au-delà du campus.
Mme Dookun-Luchoomun a également insisté sur la nécessité de tirer pleinement parti de la technologie dans le processus d’apprentissage en facilitant l’adoption de nouveaux outils technologiques et en concevant de nouveaux modèles d’apprentissage. En ce qui concerne l’IA, elle a fait remarquer qu’elle doit être un outil qui améliore les processus éducatifs et l’administration sans remplacer l’éducation et le processus de pensée humain.
“Alors que nous formons les leaders de demain, nous devons adopter la technologie comme moyen d’améliorer la qualité et l’accessibilité de l’enseignement supérieur”, a affirmé la ministre de l’éducation.
Elle a déclaré que les universités doivent tirer parti de la puissance de la technologie pour créer des expériences d’apprentissage plus personnalisées et adaptatives pour les étudiants, ainsi que des interactions en face à face, une réflexion critique et un apprentissage par l’expérience dans l’enseignement supérieur.
En outre, la vice-première ministre a insisté sur l’importance d’une recherche efficace et pertinente, que le gouvernement continuera à soutenir. Elle a encouragé tous les établissements d’enseignement supérieur à exploiter toutes les possibilités de financement de la recherche qui leur sont offertes.
La vice-première ministre a également invité les établissements d’enseignement supérieur à faire preuve de volonté pour remettre en question les modèles traditionnels de financement et de fonctionnement, à s’engager les uns avec les autres et avec le monde afin de contribuer au bien commun, et à trouver des moyens novateurs d’optimiser l’utilisation de leurs ressources.
Mme Dookun-Luchoomun a rappelé les valeurs fondamentales du gouvernement en matière d’éducation, à savoir l’excellence, la recherche de la connaissance et la croyance dans le pouvoir transformateur de l’éducation pour changer les vies et façonner la société. “Nous pouvons compter sur le soutien de la Banque mondiale, de l’UNESCO et d’autres parties prenantes dans nos efforts”, s’est-elle réjouie.
“En travaillant ensemble, nous pouvons créer un enseignement supérieur de l’avenir qui soit à la fois pertinent et transformateur et, ce faisant, forger un avenir dynamique, innovant et inclusif, qui prépare nos étudiants à réussir au 21e siècle et au-delà”, a-t-elle souligné.
