La troisième dose et le Booster Shot est un débat mondial. Ciblé ou le prolongement de la deuxième dose ? Le Booster Shot sera-t-il appliqué à tout le monde ? Le vaccin devrait-il être identique à la deuxième ou sinon un mix vaccinal est-il possible ? Un vaccin avec un composant supérieur à la précédente sera-t-il recommandé ?
Confusion qui éveille le débat
La confusion est autour de l’annonce du Dr Kailesh Jagutpal, le ministre de la Santé lors de la conférence de presse hebdomadaire de la NCC suivant la réception d’une cargaison de 500,000 doses de Sinopharm. Proprement dit, il n’y aura pas une campagne généralisée obligatoire pour tous les inoculés au Sinopharm. Soutenu par le Dr Catherine Gaud qui explique clairement que la troisième dose est destinée aux immunodéprimés, aux dialysés et aux personnes à risque, puis viendra les premiers inoculés au Sinopharm, un intervalle de quatre mois après leurs deuxièmes doses !
Troisième dose suivant une feuille de route
Il demeure que les détails sont minimes sur la troisième dose et le Booster Shot. Le Dr Vasantrao Gujadhur « Le monde parle de doses ciblés et non pas obligatoire pour tous. Dans un premier temps, il faut savoir différencier une troisième dose d’un Booster Shot. La troisième dose est adressée aux immunodéprimés uniquement et non pas à toute la population. Et ceci devrait suivre une certaine feuille de route pour ces gens, qui sont immunocompromis. C’est dans ces cas que le vaccin identique est plausible » dit-il.
Booster Shot- Nécessité pas encore avalisée
Selon lui, par définition, le Booster Shot est pour ceux dont l’immunité de leurs doses précédentes est en baisse, et ceci après un certain nombre de temps et après analyses. Il peut donc être pour tout le monde ! « Actuellement, le Booster Shot est toujours à l’étude et sa nécessité n’est pas encore avalisée par les instances telles la CDC, le FDA et l’OMS. Par contre, le Booster Shot doit être un vaccin avec le composant supérieur aux précédents vaccins administrés vu que par définition, le composant des vaccins précédentes est affaibli. Donc, il devient questionnable que le Sinopharm soit utilisé comme une troisième dose par rapport à son efficacité pour la situation actuelle, son efficacité sur les personnes âgées de 65 ans et plus et à santé fragiles ayant été largement critiqué par de récentes études au Bahreïn. Même la Thaïlande et l’Indonésie ont opté pour une dose occidentale pour la troisième dose et Booster Shot » dit le Dr Gujadhur.
Sinopharm ou mRNA ?
Il rajoute que « le magazine Caixin China Magazine a formellement dévoilé que Sinopharm Group Co Ltd a créé un joint-venture avec les laboratoires allemand BioNtech sous sa branche Fosun Pharma pour développer le vaccin Fosun- BioNtech Covid 19, qui est destiné à être utilisé comme un Booster Shot pour les personnes ayant reçu des vaccins utilisant des virus inactivés utilisant un coronavirus qui ne peut pas se répliquer dans les cellules humaines et incluent le vaccin COVID-19 de Sinovac (SVA.O). Tout est dit ! Ainsi, l’utilisation d’un mRNA- messenger ribonucleic acid comme le Pfizer ou le Moderna sera plus conseillé et plus efficace pour la troisième dose ou le Booster Shot où nécessaire, et oui, le mix vaccinal est bel et bien conseillé. Je ne remets pas, par contre, en doute l’efficacité du Sinopharm à court terme, mais uniquement, son utilisation sur les personnes de plus de 65 ans et à état de santé compliqué » fait –il ressortir.
Taux de décès inexact
Il est ainsi devenu plus pressant pour lui de demander plus de détails sur les décès au Covid, qui est en hausse depuis la deuxième vague qui s’élève à 79 cas environ, dont 32 directement attribués au virus comme annoncé par le ministère. « Je ne suis pas d’avis que ce sont les chiffres exacts. Le gouvernement doit fournir de vrais détails sur les décès et les patients, leurs vaccins et leurs conditions afin que les études puissent déterminer l’efficacité des vaccins à Maurice. Le terme Asymptomatique est confus, et si asymptomatique, à quelle étape de la contamination et jusqu’à quand ? Savons-nous vraiment si nous ne sommes pas touchés les variants ? Il faut choisir entre casser la chaine de transmission et le ‘feel good factor’ dans le pays aux yeux du monde en vue de la réouverture totale des frontières. N’oublions pas que nous recevrons des touristes des pays où des variants sont virulents » avance le Docteur.
