808 emplois sont actuellement disponibles sur le site populaire myjob.mu de l’île Maurice. Parmi ceux-ci, 754 sont des postes permanents et 54 sont temporaires. Que révèlent ces données sur l’état de notre économie ?
Le Data Mapper du Fonds monétaire international (FMI) montre que le taux de chômage était de 10,9 % en avril 2021. Cependant, depuis avril, le marché du travail local est de plus en plus dynamique. Selon le ministre du développement industriel, Sunil Bholah, lors d’une récente conférence de presse, 235 entreprises manufacturières orientées vers l’exportation recherchent activement pas moins de 2 000 recrues. Le ministre a annoncé que si les postes vacants ne sont pas pourvus, le gouvernement donnera le feu vert à ces entreprises pour se tourner vers les travailleurs étrangers afin de combler le manque de main-d’œuvre.
Ce besoin soudain de travailleurs semi-qualifiés et qualifiés dans le secteur manufacturier est-il un modèle qui se répète dans d’autres domaines de l’économie ? Dans quelle mesure les plateformes de recrutement en ligne peuvent-elles contribuer à apporter une réponse à cette question ?
Selon les données disponibles sur myjob.mu, 24 % des 808 offres d’emploi publiées sur sa plateforme concernaient l’industrie informatique, 16 % la comptabilité, 14 % les BPO/Centre d’appel, 13 % le tourisme et 12 % le marketing.
Seuls 5 % des emplois disponibles publiés sur le site étaient dans le secteur manufacturier.
Un examen plus approfondi du type d’opportunités offertes dans le secteur des TIC montre que sur les 10 plus récemment publiées, 2 sont des emplois à faible valeur ajoutée et faiblement rémunérés (10 000 à 20 000 roupies), selon les normes du secteur. 6 avaient trait à la programmation et au développement de logiciels.
Dans le secteur de la comptabilité, 6 des 10 offres d’emploi les plus récentes étaient des emplois à faible valeur ajoutée. Dans le secteur BPO/Centre d’appels, 4 des 10 premières offres peuvent être considérées comme des emplois à faible valeur ajoutée.
Que sont les emplois à faible valeur ajoutée dans la nouvelle normalité ?
Selon le rapport 2020 sur l’avenir de l’emploi du Forum économique mondial, parmi les emplois qui deviendront superflus d’ici à 2025 figurent des rôles qui peuvent être déplacés par les nouvelles technologies : commis à la saisie de données, secrétaires administratifs et de direction, commis à la comptabilité, à la tenue de livres et à la paie, comptables et auditeurs, ouvriers d’assemblage et d’usine, ainsi que directeurs de services commerciaux et administratifs.
2021 par rapport à 2020
Selon le Labour Market Survey 2021, réalisé par le ministère du Travail, du Développement des ressources humaines et de la Formation, qui dispose de sa propre plateforme de recrutement en ligne, Mauritius Jobs, la plupart des postes vacants en 2021 se situent dans les secteurs de la construction (21%), des TIC (16%), du textile (15%) et des autres secteurs manufacturiers (12%), alors qu’en 2020, la plupart des postes vacants se situaient dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration (25%) et des TIC (18%).
Malgré le verrouillage national en mars 2021, 16% des employeurs ont participé à l’enquête et avaient l’intention de pourvoir 4 679 postes vacants d’ici la fin de l’année 2021.
