Une épidémie de rougeole a tué 80 enfants au Zimbabwe depuis avril, a déclaré le ministère de la santé. Il a imputé la responsabilité de cette flambée aux rassemblements de sectes religieuses.
Dans une déclaration à laquelle l’agence de presse Reuters a eu accès dimanche, le ministère a déclaré que l’épidémie s’était désormais étendue à l’ensemble du pays, avec un taux de létalité de 6,9 %.
Le secrétaire d’État à la santé, Jasper Chimedza, a déclaré qu’à la date de jeudi, 1 036 cas suspects et 125 cas confirmés avaient été signalés depuis l’apparition de l’épidémie.
“Le ministère de la santé et de la protection de l’enfance souhaite informer le public que l’épidémie de rougeole, qui a été signalée pour la première fois le 10 avril, s’est depuis propagée dans tout le pays à la suite de rassemblements religieux”, a indiqué M. Chimedza dans un communiqué.
“Ces rassemblements, auxquels ont participé des personnes provenant de différentes provinces du pays et dont le statut vaccinal est inconnu, ont entraîné la propagation de la rougeole à des zones qui n’étaient pas encore touchées.”
Manicaland, la deuxième province la plus peuplée du Zimbabwe, a enregistré 356 cas et 45 décès, a précisé Chimedza. La plupart des cas signalés concernent des enfants âgés de six mois à 15 ans issus de sectes religieuses qui ne sont pas vaccinés contre la rougeole en raison de leurs croyances religieuses, a-t-il ajouté.
L’évêque Andby Makuru, chef de la secte apostolique Johanne Masowe, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de l’agence de presse Reuters.
Quelques sectes d’églises apostoliques au Zimbabwe ne permettent pas à leurs fidèles de se faire vacciner ou de suivre un traitement médical. Ces églises attirent des millions de gens ordinaires avec leurs promesses de guérir les maladies et de les délivrer de la pauvreté.