Depuis la récession économique de 2020, les entreprises mauriciennes de taille moyenne sont de plus en plus disposées à investir dans la recherche de la croissance. Cependant, au lieu d’investir à Maurice, elles choisissent d’ouvrir des bureaux et de mettre le pied sur le continent africain pour se rapprocher du marché continental.
Selon les données officielles de la Banque de Maurice, en 2020, 1,2 milliard de roupies ont été investies par les Mauriciens en Afrique, contre 1,7 milliard de roupies en 2019.
Cependant, selon une source basée dans une importante société de conseil stratégique spécialisée dans les investissements intra-africains, les entreprises de taille moyenne attendent de plus en plus de conseils sur la meilleure façon de procéder pour se ramifier sur le continent africain. “Les entreprises de taille moyenne sont prêtes à payer jusqu’à 15 000 dollars pour des feuilles de route de croissance sur le continent. Depuis 2020, nous avons observé que certaines entreprises axées sur les services, qui n’ont pas d’antécédents commerciaux avec l’Afrique, ont mis de côté des sommes considérables pour ouvrir des bureaux, créer des réseaux et participer à des appels d’offres publics, notamment en Afrique de l’Est”, explique notre source.
La crise économique qui a suivi la pandémie a motivé les entreprises mauriciennes à lever des fonds afin d’innover et de se renouveler avec des taux de croissance de 2019.
“Beaucoup de grandes et moyennes entreprises n’auront pas de mal à lever des fonds localement pour financer leur expansion sur le continent africain. Nos plus grandes banques sont persuadées du potentiel de l’Afrique pour les chefs d’entreprise locaux avisés et ont elles-mêmes des participations importantes en Afrique subsaharienne”, a-t-il ajouté.
Cette expansion physique pour se rapprocher des marchés à forte croissance s’inscrit dans la politique gouvernementale de soutien aux entreprises désireuses de se développer par le biais des zones économiques spéciales du Mauritius Africa Fund au Ghana, sur la Côte d’Ivoire, à Madagascar et au Sénégal. Le gouvernement estime que les bénéfices réalisés sur le continent seront réinvestis à Maurice à moyen terme.
