Des solutions durables sont nécessaires pour faire face aux conditions climatiques extrêmes et à l’élévation du niveau de la mer, qui menacent les moyens de subsistance et la survie des îles de faible altitude, a déclaré le président des Seychelles, Wavel Ramkawalan, lors du sommet One Ocean qui se déroule à Brest, en France.
Ramkalawan, qui a participé au sommet à l’invitation du président français, Emmanuel Macron, a fait son intervention vendredi.
Une douzaine de chefs d’État et de représentants de plusieurs organisations internationales ont participé au sommet qui s’est tenu du 9 au 11 février et qui a été officiellement ouvert par M. Macron.
Selon State House, M. Ramkalawan, dont le discours portait sur la pollution marine causée par les hommes et la menace du changement climatique pour les petits États insulaires en développement, a déclaré que “nous avons “un seul océan”, qui représente le patrimoine de toute l’humanité et nous devons lui accorder le respect qu’il mérite.”
Le chef d’État des Seychelles, un archipel de l’océan Indien occidental, a souligné l’importance et la signification du renforcement de la gouvernance internationale.
“Nous avons besoin d’une structure de gouvernance internationale appropriée – une structure qui freine les pratiques et les politiques irresponsables qui sont au cœur d’une multitude de problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. De notre point de vue de petit État insulaire en développement (PEID), les initiatives de gouvernance mondiale des océans et les institutions existantes doivent être renforcées et les mécanismes financiers doivent être exploités pour améliorer la capacité des pays côtiers en développement et des PEID à assurer la gestion durable des océans et des côtes”, a-t-il déclaré.
Ramkalawan a parlé d’Aldabra, l’un des sites des Seychelles inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, où des milliers de tonnes de déchets plastiques sont rejetés sur le rivage chaque année.
Après son intervention, le président Ramkalawan a donné une interview à TV5 Monde sur le sort des PEID pour discuter de la pollution marine et de sa menace pour l’existence de l’humanité. Il a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures.
Le premier ” One Ocean Summit ” s’est concentré sur plusieurs initiatives nécessaires à une meilleure gouvernance des océans, à la protection des écosystèmes marins, à la lutte contre la pollution, notamment celle du plastique, et à la lutte contre le changement climatique.
Les Seychelles ont reçu les éloges de la communauté internationale pour avoir désigné, en vertu de la loi, 30 % de leur territoire maritime comme une zone protégée. En outre, l’archipel de l’océan Indien occidental est considéré comme un pionnier de l’économie bleue – l’exploitation durable des ressources océaniques.
La nation insulaire a pris plusieurs initiatives dans ce domaine, notamment le Debt-to-Adaptation Swap, par lequel le remboursement d’une dette internationale de 21 millions de dollars a été annulé en échange d’investissements dans l’économie bleue.
