Le parti qui dirige l’Angola sans interruption depuis près de 50 ans – le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola – a revendiqué la victoire vendredi lors des élections de cette semaine, après que la commission électorale a évalué sa part des voix à 51 %, mais le chef de la principale coalition d’opposition a rejeté les résultats.
Moins de la moitié des électeurs inscrits sur les listes électorales angolaises se sont rendus aux urnes mercredi. Il semble désormais certain que le président Joao Lourenco obtiendra un second mandat de cinq ans et prolongera le règne du MPLA, qui dirige ce pays pétrolier d’Afrique australe depuis son indépendance du Portugal en 1975.
Après le dépouillement de plus de 97 % des votes, la commission électorale du pays a déclaré jeudi que le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), anciennement marxiste, était en tête avec une majorité de 51 %, tandis que son adversaire de longue date, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), avait 44,5 %.
“Nous avons atteint une nouvelle majorité absolue. Nous avons une majorité calme pour gouverner sans aucun problème et nous le ferons”, a déclaré le porte-parole du MPLA, Rui Falcao, lors d’une conférence de presse dans la capitale Luanda, une ville qui a voté massivement pour l’UNITA.
Cependant, le dirigeant de l’UNITA, Costa Junior, s’adressant aux journalistes et à ses partisans pour la première fois depuis le vote, a rejeté ce qu’il a appelé les écarts “brutaux” entre le décompte de la commission et son propre décompte.
“Il n’y a pas le moindre doute que le MPLA n’a pas gagné les élections”, a-t-il déclaré. “L’UNITA ne reconnaît pas les résultats provisoires”.
Ces élections ont été le scrutin le plus serré de l’histoire de l’Angola. Les résultats ont vu des gains sans précédent pour l’opposition en termes de sièges parlementaires.
