Le président français Emmanuel Macron est arrivé au Gabon mercredi, première étape d’un voyage en Afrique qui le conduira également en Angola, en République du Congo et en République démocratique du Congo.
Le voyage africain de M. Macron est le premier qu’il entreprend en tant que président et qui détourne l’attention des anciennes colonies françaises en proie à des troubles dans la région du Sahel, en Afrique de l’Ouest, où le sentiment anti-français est en hausse, et fait suite à l’annonce d’une nouvelle stratégie africaine.
L’escalade des troubles a conduit à des coups d’État militaires au Mali et au Burkina Faso, deux foyers de djihadistes dont les juntes au pouvoir se sont opposées à la France ainsi qu’à d’autres partenaires régionaux et occidentaux.
Macron a exposé une stratégie novatrice dans un discours prononcé lundi, promettant que les bases militaires françaises en Afrique seraient gérées conjointement par les pays d’accueil, avec moins de troupes françaises sur le terrain.
Son programme, qui comprend un discours lors d’un sommet forestier de haut niveau à Libreville jeudi, indique que l’accent sera mis sur l’environnement, la culture et la recherche scientifique. Il a également déclaré que le voyage en Afrique de cette semaine ne serait pas politique.
Malgré le fait que seuls le Gabon et la République du Congo étaient autrefois des colonies françaises, certaines personnes dans la ville gabonaise de Libreville étaient sceptiques quant aux intentions de Macron.
“Que fait Macron au Gabon ? Vient-il pour la forêt ou pour soutenir (le président) Ali Bongo ? “a demandé Kevin, 39 ans, un technicien.
Nous nous soulèverons, a-t-il dit, si Macron veut soutenir la famille Bongo. “Le Gabon est un pays indépendant. Ce n’est pas la France qui nomme les présidents gabonais.”
Pendant ce temps, des centaines de personnes en République démocratique du Congo (RDC) ont manifesté devant l’ambassade de France dans la capitale du pays, Kinshasa, pour s’opposer à ce qu’ils perçoivent comme un soutien de la France au Rwanda, que le Congo accuse de financer un groupe rebelle. Cette accusation est démentie par le Rwanda.
Jeudi soir, M. Macron s’envolera pour l’Angola, vendredi, il se rendra en République du Congo et samedi, il est prévu qu’il se rende en République démocratique du Congo.
