Selon le ministre de l’information, le Nigeria envisage de créer une police d’État dans chacun de ses 36 États afin de soutenir la police nationale face à la violence et à l’insécurité omniprésentes.
Les forces de police nigérianes sont confrontées à un certain nombre de défis, notamment une insurrection islamiste dans le nord-est, des enlèvements contre rançon, des affrontements meurtriers entre fermiers et éleveurs dans la ceinture centrale, et des violences entre séparatistes et gangs dans le sud-est.
Afin de résoudre le problème de l’insécurité, qui nuit aux agriculteurs et fait grimper les prix des denrées alimentaires et l’inflation, le président Bola Tinubu a rencontré les gouverneurs des États du pays.
À l’issue de cette réunion, le ministre de l’information, Mohammed Idris, a déclaré aux journalistes qu’il y avait eu “un changement significatif” dans l’approche du gouvernement fédéral et des États en ce qui concerne la nécessité d’une force de police d’État.
Pour la première fois, les gouvernements des États et le gouvernement fédéral du Nigeria ont convenu de la nécessité d’une police d’État pour compléter la force de police nationale du pays, forte de plus de 300 000 hommes. Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique.
L’inspecteur général de la police nigériane, Kayode Egbetokun, a déclaré l’année dernière qu’il fallait au moins 190 000 agents supplémentaires pour assurer la sécurité du pays. Selon lui, la proportion de la force de police était bien inférieure au ratio d’un policier pour 450 citoyens recommandé par les Nations unies.
