La vice-présidente de l’Argentine a échappé de justesse à la mort après que l’arme d’un tireur s’est enrayée alors qu’il tentait de l’assassiner.
Des images montrent le moment où Cristina Fernández de Kirchner s’est retrouvée face à l’arme chargée qui ne s’est pas déclenchée. L’ancienne présidente est accusée de corruption et l’incident s’est produit alors qu’elle revenait du tribunal. Mme Kirchner nie toutes les accusations portées contre elle.
La police a identifié le suspect – un Brésilien de 35 ans qui a été placé en détention.
Les autorités chargées de l’application des lois tentent d’établir le motif de l’attaque contre la populiste de gauche. Mme Kirchner a été présidente de l’Argentine de 2007 à 2015. Elle a également été la première dame du pays pendant quatre ans avant cela.
Le président Alberto Fernández a révélé que l’arme était chargée de cinq balles, mais qu’elle n’a pas tiré lorsqu’elle a été déclenchée.
Le géant britannique des médias BBC a rapporté qu’une vidéo circulant sur les médias sociaux montre le pistolet émergeant de la foule alors que Mme Fernández de Kirchner s’approche. Elle semble d’abord désorientée par ce qui se passe, se baissant pour récupérer un objet tombé sur le sol.
Une autre vidéo qui circule montre des personnes essayant d’empêcher Mme Fernández de Kirchner de voir le tireur présumé qui s’approche d’elle. Alors que la vice-présidente est accusée d’avoir fraudé l’État et d’avoir été impliquée dans un système de détournement de fonds publics lorsqu’elle était présidente, des foules se sont rassemblées devant son domicile ces derniers jours pour lui témoigner leur soutien.
Un porte-parole de la police avait auparavant informé l’agence de presse Reuters qu’une arme avait été trouvée à quelques mètres de la scène après l’arrestation de l’homme.
S’adressant au pays tard dans la nuit de jeudi à vendredi, le président Fernández a déclaré : “Cristina reste en vie parce que, pour une raison qui n’est pas encore techniquement confirmée, l’arme, qui contenait cinq balles, n’a pas tiré”.
“Nous pouvons être en désaccord, nous pouvons avoir des désaccords profonds, mais les discours de haine ne peuvent pas avoir lieu parce qu’ils engendrent la violence et il n’y a aucune chance que la violence coexiste avec la démocratie”, a déclaré le président Fernández, déclarant un jour férié vendredi pour donner aux Argentins le temps de “s’exprimer en défense de la vie, de la démocratie et en solidarité avec notre vice-présidente”.
Fernández était le chef de cabinet de Mme Fernández de Kirchner et de son mari pendant leurs mandats à la tête de l’État. Le ministre argentin de l’économie, Sergio Massa, a qualifié la tentative de tir de “tentative d’assassinat”.
