Les délégués palestiniens ont exhorté lundi les juges de la plus haute juridiction des Nations unies à déclarer illégale l’occupation de leur territoire par Israël, en faisant valoir que leur avis consultatif pourrait contribuer à l’instauration d’une paix durable et d’une solution fondée sur la coexistence de deux États.
Ces demandes ont été formulées au début d’une semaine d’audience à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye. En 2022, l’Assemblée générale des Nations unies a demandé un avis consultatif, ou non contraignant, sur l’occupation. Les arguments seront présentés par plus de 50 États jusqu’au 26 février.
Le représentant palestinien auprès de l’ONU, Riad Mansour, a fondu en larmes et a déclaré : “Nous vous demandons de confirmer que la présence d’Israël dans les territoires palestiniens occupés est illégale. Une décision de cet éminent tribunal. contribuerait à mettre fin immédiatement à l’occupation, ouvrant ainsi la voie à une paix juste et durable. Un avenir dans lequel aucun Palestinien ni aucun Israélien ne sera tué. Un avenir dans lequel deux États vivront côte à côte dans la paix et la sécurité”.
La dernière vague de violence à Gaza a exacerbé des griefs de longue date dans tout le Moyen-Orient et a nui aux tentatives de trouver une solution pacifique.
Le panel de quinze membres de la CIJ a été chargé d’examiner “l’occupation, la colonisation et l’annexion … y compris les mesures visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem, ainsi que l’adoption de législations et de mesures discriminatoires qui y sont liées”.
Bien qu’Israël ne soit pas présent aux audiences, il a envoyé une déclaration écrite de cinq pages qui a été rendue publique par la Cour lundi, déclarant que les questions posées par l’Assemblée générale des Nations unies dans son avis consultatif étaient biaisées et seraient “préjudiciables” aux efforts visant à résoudre le conflit.
