Le ministère de la santé du Burkina Faso a déclaré une épidémie de dengue, la plus grave de ces dernières années, qui a entraîné plus de 200 décès et une augmentation spectaculaire du nombre de nouveaux cas.
Le ministère a déclaré dans un communiqué mercredi qu’il y avait eu 50 478 cas suspects de la maladie transmise par les moustiques cette année, avec 214 décès. La majorité des décès sont survenus dans les zones métropolitaines de Bobo Dioulasso et de Ouagadougou, la capitale. Elle précise que les maladies et les décès survenus la semaine dernière seulement représentent près de 20 % du total.
On estime que 20 000 personnes meurent de la dengue chaque année dans le monde. Depuis 2000, les taux de la maladie ont été multipliés par huit, principalement en raison de l’urbanisation, de l’augmentation des migrations et du changement climatique.
Ce mois-ci, l’Organisation mondiale de la santé a lancé un avertissement, déclarant que si les températures plus élevées facilitent la propagation des moustiques porteurs du virus, la maladie posera un grave problème dans des régions d’Afrique jusqu’ici épargnées.
Les moustiques Aedes aegypti infectés transmettent la dengue. La fièvre, les éruptions cutanées, les nausées et les douleurs musculaires font partie des symptômes. Les taux de mortalité sont plus élevés dans les pays sous-développés où les soins de santé sont insuffisants, comme au Burkina Faso, où les erreurs de diagnostic et l’absence de traitement sont monnaie courante.
L’épidémie actuelle au Burkina Faso est beaucoup plus importante que les épidémies précédentes en Afrique. Les centres africains de contrôle et de prévention des maladies ont indiqué que la dengue avait tué 15 personnes en 2016 et 18 personnes au Burkina Faso en 2017.
Pour tenter d’enrayer la propagation, le ministère de la santé a annoncé qu’il proposait des tests de diagnostic rapide gratuits et qu’il avait programmé des pulvérisations de pesticides dans les zones publiques.
