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Tuesday, April 30, 2024

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La Chine S’empare De l’Afrique En Prêtant Des Milliards De Dollars A Divers Gouvernements Africains

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Selon l’initiative de recherche Chine-Afrique de l’école d’études internationales avancées de l’université John Hopkins, la Chine a signé 1 141 engagements de prêt d’une valeur de 153 milliards de dollars avec divers gouvernements et entreprises d’État africains entre 2000 et 2019. Ces prêts massifs conduiront certainement les Africains au piège de l’endettement.

L’approche africaine de la Chine est en train de s’effilocher.  Les premiers signes montrent que les efforts déployés par Pékin pour attirer les pays africains dans sa chaîne d’approvisionnement dans le cadre de son ambitieuse initiative “la Ceinture et la Route” (BRI) au cours de la dernière décennie sont en train de s’essouffler. Les gouvernements invoquent le piège de la dette qui accompagne les milliards injectés par Pékin, les problèmes de qualité et de transparence des mégaprojets et l’approche hégémonique et “exploitante” des Chinois.

Tout a commencé avec le Ghana, qui a annulé le contrat de la société Beijing Everyway Traffic and Lighting Tech Company, chargée de développer un système intelligent de gestion du trafic pour le pays. La République démocratique du Congo (RDC) a ensuite annoncé une révision des contrats miniers signés avec la Chine depuis 2008. Le président de la RDC, Felix Tshisekedi, aurait déclaré : “Ceux avec qui notre pays a signé des contrats s’enrichissent alors que le peuple congolais reste pauvre”. Les entreprises chinoises soutenues par l’État, Sinohydro Corp et China Railway Group, devaient construire des routes, des hôpitaux et des ponts en RDC en échange d’une participation de 68 % dans l’entreprise Sicomines du pays. Le manque de transparence de l’opération aurait conduit le Congo à revoir les projets menés par la Chine dans le pays, tandis que le Ghana a purement et simplement annulé le projet de système de gestion du trafic en invoquant des travaux de qualité inférieure. L’année dernière, une Haute Cour kenyane a ordonné l’annulation d’un contrat de 3,2 milliards de dollars entre le Kenya et la Chine pour la construction d’une voie ferrée à écartement standard, qualifiant le projet d'”illégal”.

Le fait que la plupart des projets chinois examinés en Afrique s’inscrivent dans le cadre de la BRI, qui vise à relier l’Asie à l’Afrique et à l’Europe par des réseaux commerciaux terrestres et maritimes, a déclenché des signaux d’alarme à Pékin. Mais l’establishment politique chinois peut se réjouir du fait que ni l’Occident dirigé par les États-Unis, ni les puissances régionales en devenir comme l’Inde n’ont la volonté ~ ou, en fait, un plan global ~ de combler le vide stratégique que ces développements pourraient créer. Pour l’instant, Pékin espère que son approche consistant à tendre la main aux gouvernements africains, ostensiblement empreinte d’humilité mais étayée par des menaces implicites, sera suffisante pour surmonter la crise. Le calcul est que la plupart des pays qui se rebiffent sont déjà trop enlisés pour que l’on puisse s’éloigner de la Chine par une politique substantielle.

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