L’élection présidentielle française s’approche à grand pas, et il ne reste que six mois avant le premier tour. Le pouvoir d’achat et les salaires reviennent au centre des préoccupations des Français, et les candidats à la présidentielle se livrent à une débauche des propositions.
On s’attendait à ce que les thèmes comme l’immigration et la sécurité soient à l’avant-plan, comme essayent de le faire les candidats tels que Marine Le Pen ou Éric Zemmour, en reprenant les thèmes traditionnels de la droite, mais en fait, c’est le pouvoir d’achat et les salaires qui ont pris le dessus.
Selon un groupe de réflexion, les ‘Gracques’, alors que 56 % des Français affirment que leur pouvoir d’achat a baissé depuis 2017, les chiffres montrent l’inverse. Selon ce groupe, le revenu moyen des ménages français a augmenté de 1 % par an sous Emmanuel Macron, ce qui équivaut à un gain annuel moyen de 334 euros par ménage. Toutefois, selon plusieurs économistes sollicités par le Journal du Dimanche, toute hausse du pouvoir d’achat reste difficile à confirmer.
N’empêche, une majorité des Français a la nette impression « de ne pas être plus riche ». Car il y a eu une série de hausses des prix qui pèsent lourd sur le budget des ménages et encore plus sur leurs morals, notamment en ce qui concerne l’essence, le gaz et l’électricité.
La flambée des prix de l’essence, sur laquelle Jean Castex devait s’exprimer jeudi 21 octobre au soir, a remis la question du pouvoir d’achat au centre de la pré-campagne présidentielle. La conjoncture risque de fragiliser la majorité sur un sujet sur lequel elle espérait pourtant valoriser son bilan.
On ne parle plus que de lui depuis quinze jours, et son retour au centre du débat semble avoir pris tout le monde par surprise : le pouvoir d’achat. « C’est le thème qu’on n’avait pas vu venir, reconnaît Frédéric Dabi, directeur adjoint de l’Ifop. Fin août, encore, les priorités des Français étaient la santé, l’éducation et la délinquance. »
Le sujet est pourtant un classique en période électorale. Mais, après des mois de crise sanitaire et une rentrée monopolisée par les questions d’identité et de sécurité imposées par Éric Zemmour, il était à l’arrière-plan. La flambée des prix du carburant a changé la donne. Selon une étude Elabe pour BFMTV, mercredi 20 octobre, le pouvoir d’achat est le thème qui comptera le plus pour les électeurs à la présidentielle. Ils sont 45 % à le mentionner, loin devant la sécurité (30 %) et l’immigration (27 %).
