Une rentrée sous de forts risques de contamination à la Covid 19 dans les écoles étaient une éventualité. Malgré prévisible, les parents, les éducateurs et les élèves s’attendaient à ce que les mesures annoncées par la ministre de la santé allaient être mis en pratique au nom de la sécurité de tous ceux exposés dans les établissements mais surtout au nom de la réussite de cette reprise en présentiel. Reste que, au troisième jour des classes en présentiel, les plaintes s’accumulent ainsi que les cas de contaminations.
Mauvais départ !
Au lundi, 35 cas avec des symptômes visibles ont été recensés sur des éducateurs et des élèves confondus. Un préposé du ministère de l’éducation confirme même « au mardi, même si le compte exact est inconnu, le taux était plus fort que le lundi de la rentrée. Le chiffre pour le mercredi est aussi inconnu mais plusieurs cas ont été recensés. Mais il serait injuste de blâmer les systèmes et les mesures mis en place dans les écoles car ce ne sont que les premiers jours de cette rentrée. Ils étaient certainement contaminés avant même la rentrée ». Les protocoles s’enclenchent ainsi de suite, comme attestés par tous ces établissements et aussi du SEDEC. Les parents d’élèves sont alertés pour récupérer leurs enfants et les salles de classes sont désinfectés pour une reprise des classes le lendemain. Il y a eu des cas isolés ou les enfants étaient retenus dans leurs salles de classes attendant l’arrivée dans leurs salles de classes tel à l’école primaire d’Emilienne Rochecouste Government School, à Quatre-Bornes ou plus d’une une vingtaine d’élèves étaient retenus après que l’enseignante en Kreol Morisien a été trouvé positive.
Les grandes plaintes
Même si l’observation du préposé du ministère est juste, ce ne sont pas exactement ce que déplore la majorité. Les plaintes tournent autour des faits contraires annoncés par la vice-Première ministre et ministre de l’Education, Leela Devi Dookun-Luchoomun, plus particulièrement autour de ces zones de tests et les sales d’isolements ne sont pas encore prêts dans toutes les écoles et le Testing Team qui n’a pas encore été mis sur pied que le préposé du ministère de l’éducation atteste « avoir été retardé à cause du cyclone Batsirai ». A savoir cette nouvelle équipe mobile devait se composer de 90 membres. Selon notre interlocuteur « les testing teams seront opérationnelles a partir du jeudi 10. Il y a un ajout dans les protocoles sur le dépistage. Des consent forms ont distribués aux élèves pour remettre à leurs parents qui devront les signer. Ceci autorisera les testing teams à effectuer leurs exercices de dépistage dans les écoles. ». Concernant les tests sur les cas de contacts, les tests imposés se font au premier et au troisième jour.
Les autres plaintes des parents et des étudiants sont aussi sur l’incompréhension sur la distanciation sociale dans tous les lieux sauf dans les transports. De ce qu’il en est des transports, l’organisation est à déploré. Dans plusieurs endroits, les flottes de bus sont moindres, les attentes au matin et dans l’après-midi est au minimum une heure. Les parents révèlent aussi que durant ces trois jours, dans plusieurs établissements de l’ile, les enfants restent sans rien faire dans leurs salles de classes sous la surveillance d’un remplaçant qui n’est pas nécessairement un prof. Ainsi la reprise en présentiel est considérée comme trop précipitée et très mal organisée.
Les plaintes filent aussi dans les établissements. C’est le manque de ‘supply teachers’, des enseignants de remplacement pas habilités à continuer le syllabus d’un enseignant en isolement.
Toujours plus de questions
Les craintes soulèvent des questions sur la sécurité des élèves et des éducateurs. Et ils craignent une contamination massive de la population estudiantine dans les semaines à venir. Avec d’’une part l’absence des étudiants contaminé et de l’autre côté l’absence de l’enseignant remplacé par un substitut qui ne peut pas continuer à bien le syllabus, des parents se demandent même si finalement, cette rentrée sera bénéfique autant sur le plan de l’éducation et sur le plan de la santé des étudiants. Mais le ministère mise tout sur la vaccination des deux camps concernés et le dépistage au sein des établissements. A ce jour sur les 32 303 adolescents entre 12 et 17 ans, plus de 16 000 ont reçu la première dose de Pfizer et plus de 7000 la deuxième dose. En ce qui concerne les étudiants de plus de 18 ans, sur les 8815, 7740 sont vaccinés à au moins une dose. Tous les élèves ne sont pas vaccinés mais dans un premier temps ils auront accès à leurs écoles. Le ministère compte sur les responsables des établissements de les motiver aux vaccins.
