Après l’affaire Bruneau Laurette puis Akil Bissessur, c’est cette fois dans le cadre de l’affaire Sherry Singh que le Commissioner of Police et le Director of Public Prosecutions se sont affrontés. L’ancien PDG de Mauritius Telecom et son épouse Varsha ont comparu mardi devant le tribunal de Port-Louis dans le cadre de la saisie de cuivre dans les locaux de Tradeway International. Plus précisément, la demande d’annulation de l’inculpation provisoire à leur encontre.
Cependant, l’attention a été attirée sur un autre aspect de l’affaire. Le représentant du commissaire de police a annoncé que la police avait déjà retenu les services d’un avocat privé, M. Ammar Oozeer, dans cette affaire.
Bissessur, représentant du DPP, s’y oppose vivement. Il a déclaré que le bureau du DPP doit d’abord donner son accord avant qu’un avocat privé puisse représenter l’accusation.
Ce conflit n’est pas nouveau. Hier, au tribunal de Mahébourg, un premier accrochage a eu lieu entre le représentant de la police et celui du DPP. Ce dernier avait annoncé la décision du DPP de ne pas s’opposer à la libération sous caution d’Akil Bissessur.
En quittant le tribunal de Port-Louis, l’ancien DPP a déclaré qu’il devait y avoir un respect mutuel et une coopération entre le DPP et le CP. “C’est dans l’intérêt de la justice et du public que les choses se passent ainsi. C’est aussi dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice”, a-t-il déclaré.