Dans le cadre de l’intégration du genre, un atelier d’une journée sur le Peer-to-Peer Lending et le Crowdfunding ciblant les femmes entrepreneurs dans le secteur des services financiers, s’est ouvert, jeudi matin, au Ravenala Attitude Hotel à Balaclava, en présence du Ministre des Services Financiers et de la Bonne Gouvernance, M. Mahen Kumar Seeruttun.
Le Chief Executive Officer de SME Mauritius Ltd, M. Ravin Rampersad, la fondatrice et présidente du Women in Finance and Investment Network (WIFIN), Mme Dikshita Awotarowa, et d’autres personnalités étaient présentes.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Seeruttun a parlé de la Vision 2030 du gouvernement, qui a identifié le secteur des PME comme l’un des principaux moteurs et qui vise à faire passer la contribution des PME de 40 % à 52 % du PIB d’ici 10 ans. L’un des principaux défis pour les PME, a-t-il indiqué, est l’accès au financement en temps opportun, d’où la nécessité de sensibiliser les femmes entrepreneurs à l’innovation et à l’inclusion financières.
Il s’est attardé sur la question de la disparité entre les sexes en matière d’accès au financement sur le continent, ajoutant que l’accès des femmes au financement est disproportionnellement faible. La Banque mondiale, a-t-il dit, a fait état d’un écart de 9% entre l’accès des femmes et des hommes de 2011 à 2017, ce qui, selon lui, signifie un niveau élevé de divergence en termes d’accès au financement pour les hommes et les femmes.
En outre, le ministre Seeruttun a rappelé que le Fonds d’équipement des Nations unies a fait une déclaration audacieuse cette année en affirmant que “l’avenir de la fintech est féminin” et a appelé à des actions pour améliorer la participation des femmes dans le secteur de la fintech. “Il est nécessaire de faire le lien entre l’innovation et l’inclusion dans le secteur des services financiers, car ils sont essentiels pour accroître la participation des femmes”, a-t-il déclaré.
Le gouvernement, a-t-il souligné, s’est engagé à créer un environnement favorable à une plus grande inclusion financière. La Commission des services financiers, a-t-il ajouté, a proposé plusieurs licences comme alternatives aux modes de financement traditionnels. Il a donc exhorté les femmes entrepreneurs à profiter des prêts de pair à pair et du crowdfunding pour lancer et développer leurs entreprises.
Pour sa part, M. Rampersad a souligné que le financement est un élément important du progrès de l’entrepreneuriat et fait partie intégrante de la stimulation de l’expansion et de la croissance des entreprises. La SME Mauritius Ltd, a-t-il dit, est à l’avant-garde de l’entreprenariat dans le pays et elle offre un large éventail de facilités et de programmes aux entrepreneurs locaux. Au cours des deux dernières années, quelque 1 500 PME ont bénéficié des programmes mis en place par l’organisation, a-t-il indiqué.
Les femmes chefs d’entreprise, a-t-il dit, apportent une contribution énorme au développement socio-économique du pays, c’est pourquoi l’accès au financement reste un élément clé.
