Transparency Mauritius a pris note des déclarations de l’ancien CEO de Mauritius Telecom, M. Sherry Singh, sur Radio Plus, le 1 juillet 2022. Ces allégations touchent le sommet de l’État. Elles indiquent, si elles sont avérées, des tendances totalitaires qui se traduisent par une volonté de violation des droits du citoyen.
Il serait important que Sherry Singh puisse donner des suppléments d’information précise et détaillée de ce qu’il a allégué sur les ondes. Toute information doit être rendue totalement publique. Cela constituera la meilleure protection dont l’ancien CEO de MT pourrait bénéficier. Les institutions de la République sont, presque toutes, sous le contrôle des proches du Gouvernement et démontrent une volonté de puissance absolue.
La lumière doit être faite sur les allégations de M Sherry Singh mais qui enquêtera si les institutions sont infiltrées ou cadenassées ? La meilleure option serait à travers une commission d’enquête publique présidée par un juge et des assesseurs nommés par le gouvernement et l’opposition.
Les scandales s’accumulent avec les affaires Kistnen, Wakashio, Angus Road, St Louis, SBM, emplois fictifs, torture des suspects par la police, l’octroi des contrats à des proches du pouvoir durant la pandémie, les milliards payés pour la résiliation du contrat de Betamax, le contrôle des courses hippiques, la gestion de la Banque de Maurice, entre autres. Même la nomination du commissaire de police a soulevé des interrogations.
Transparency Mauritius réitère sa demande au Gouvernement pour la mise en place d’une loi pour protéger les lanceurs d’alertes. C’est plus que jamais, le moment pour une telle loi.
