Au Nigeria, le gouverneur de l’État du Plateau, Caleb Mutfwang, a déclaré que les responsables d’une série d’attaques contre des villages, qui ont fait plus de 100 morts, seraient traduits en justice.
Il s’est dit choqué par la façon dont les actions des malfaiteurs ont terni la saison qui est censée apporter aux communautés de l’État le rire, la joie et la paix.
“Il est triste de constater qu’au cours des deux derniers jours, nous avons perdu des innocents à la suite d’attaques incessantes dans certaines zones des gouvernements locaux de Mangu et de Bokkos. En fait, selon mes propres informations, il s’agit de pas moins de 50 personnes. Permettez-moi de dire que trop c’est trop. Nous ne pouvons pas continuer ces attaques insensées, stupides et non provoquées. C’est totalement injustifié”, a déclaré le gouverneur de l’État.
Selon le président local Danjuma Dakil, les attaques ont commencé dans la région de Bokkos et se sont étendues à la région voisine de Barkin Ladi, où 30 personnes ont été retrouvées mortes.
Dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, les agriculteurs sédentaires et les éleveurs transhumants se livrent depuis de nombreuses années à une concurrence acharnée pour les ressources naturelles. Les seconds accusent les premiers de voler leurs terres en utilisant leur bétail à des fins agricoles.
Ajoutée aux effets du changement climatique et à la croissance démographique rapide de ce pays de 215 millions d’habitants, la violence intermittente a entraîné une grave crise sécuritaire, avec des bandits lourdement armés qui attaquent les communautés et des représailles incessantes, ainsi qu’une crise humanitaire.
Le gouverneur a reproché aux agences de sécurité de ne pas prendre de mesures proactives et d’adopter plutôt une approche réactive.
