Lundi, la Haute Cour de Londres a décidé que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, pouvait faire appel devant la Cour suprême du Royaume-Uni de son extradition vers les États-Unis, où il est accusé d’espionnage à la suite de la publication, il y a plus de dix ans, de milliers de documents militaires et diplomatiques ayant fait l’objet de fuites. Les avocats d’Assange ont 14 jours pour soumettre leur demande à la Cour suprême, qui décidera si elle entend l’affaire.
En décembre, une cour d’appel britannique a ouvert la voie à son extradition en annulant une décision d’une juridiction inférieure qui jugeait sa santé mentale trop fragile pour résister au système de justice pénale américain. La juridiction inférieure avait refusé l’extradition pour des raisons de santé, déclarant que les dures conditions de détention aux États-Unis pouvaient entraîner une détérioration de la santé mentale d’Assange et potentiellement des tentatives de suicide. Les États-Unis ont fait appel avec succès après avoir donné quelques assurances sur la manière dont ils traiteraient le quinquagénaire en détention.
Le journaliste londonien Willem Marx a déclaré à Morning Edition en décembre : “Ce qui a changé, c’est qu’à la suite d’assurances sans précédent de la part des autorités américaines sur la manière dont il sera détenu à son arrivée aux États-Unis – s’il arrive aux États-Unis – les juges de la Haute Cour de Londres ont décidé qu’en raison de ces assurances, ils n’ont plus les préoccupations de la juridiction inférieure du début de l’année. Les autorités américaines ont déclaré aux juges britanniques qu’Assange, qui encourt une peine maximale de 175 ans de prison, pourrait purger toute peine qui lui serait infligée dans son Australie natale. Elles ont également promis qu’il ne serait pas détenu au pénitencier supermax de Florence (Colorado), dont la sévérité est notoire, ni en isolement.
