L’appel interjeté jeudi par un Israélien condamné dans l’attentat à la bombe incendiaire de 2015 qui a tué trois membres d’une famille palestinienne en Cisjordanie, dont un bébé, a été rejeté par la Cour suprême israélienne.
Selon le site d’information israélien Haaretz, Amiram Ben Uliel a été condamné en mai 2020 pour trois chefs d’accusation de meurtre et deux chefs d’accusation de tentative de meurtre dans l’attaque de 2015 contre la famille Dawabsheh alors qu’elle dormait dans sa maison dans la ville de Douma, au sud de Naplouse, en Cisjordanie.
L’affirmation de Ben Uliel selon laquelle il a été interrogé sous la torture par le Shin Bet, a été rejetée à l’unanimité par les juges présidant l’affaire. Il a affirmé que ses aveux ultérieurs et sa reconstitution étaient illégaux, une allégation qui a été rejetée par les juges.
Deux des aveux de Ben Uliel ont été rejetés par le tribunal de district, mais un aveu obtenu de lui trois jours après l’incident a été jugé recevable et est devenu une preuve clé contre Ben Uliel.
Dans leur décision, les juges ont écrit que les actions de Ben Uliel étaient “choquantes” et que “leur gravité parle d’elle-même … il semble qu’aucun mot péjoratif ne puisse refléter l’étendue de leur horreur. [Les actions] contredisent toutes les valeurs de la moralité et de la culture juive, qui enseigne la patience et la tolérance”.
Ils ajoutent : “Les tribunaux ne feront preuve d’aucune patience envers les personnes qui enfreignent la loi, en particulier lorsque les infractions sont commises avec un motif idéologico-raciste.”
En 2015, Ben Ulliel a jeté une bombe incendiaire dans la maison de la famille Dawabsheh alors qu’elle dormait. Cela a tué Ali Dawabsheh, 18 mois, et grièvement blessé ses parents, Sa’ad et Raham, qui sont décédés plusieurs semaines plus tard à l’hôpital. Leur fils Ahmed, alors âgé de 4 ans, a survécu avec de graves brûlures.
