Bien que ses ennemis aient menacé d’infliger une “punition” pour l’assassinat d’un dirigeant du Hamas à Beyrouth, Israël a maintenu qu’il ne s’agissait pas d’une attaque contre le Liban.
Selon un porte-parole israélien, Saleh al-Arouri est décédé au cours d’une “frappe chirurgicale contre la direction du Hamas”.
Le Hezbollah, allié du Hamas, a affirmé qu’il s’agissait d’une attaque contre la souveraineté libanaise, tandis que le Hamas a dénoncé le décès. Dans le même temps, le premier ministre libanais a accusé Israël de tenter “d’entraîner le Liban dans une confrontation”.
Selon les médias libanais, six personnes – deux commandants militaires du Hamas et quatre autres membres – ont été tuées lors d’une frappe de drone dans le sud de Beyrouth, dont Saleh al-Arouri, le chef politique adjoint de l’organisation.
Saleh al-Arouri était un membre éminent de la branche armée du Hamas, les Brigades Qassam, et un proche allié du chef de l’organisation, Ismail Haniyeh. Il assurait la liaison entre son organisation et le Hezbollah et se trouvait au Liban. Depuis qu’Israël et le Hamas sont entrés en guerre à la suite de l’attaque du groupe le 7 octobre, M. Arouri, 57 ans, est la plus haute personnalité du Hamas à avoir été tuée.
Tout au long de la guerre de Gaza, le Hezbollah a participé à de multiples escarmouches avec les forces israéliennes et a lancé de nombreuses roquettes sur Israël. Selon l’agence de presse officielle libanaise, M. Arouri a été tué par une frappe de drone israélienne sur un bureau du Hamas dans la banlieue de Dahiyeh, dans le sud de Beyrouth. Dahiyeh est considéré comme un bastion du Hezbollah.
Le Hezbollah a déclaré que le décès d’Arouri “constituait une grave atteinte au Liban, à son peuple, à sa sécurité, à sa souveraineté et à sa résistance, ainsi qu’aux messages politiques et sécuritaires hautement symboliques et significatifs qu’il contient”.
