Depuis mi-octobre, l’attention est sur l’appel d’offre lancé par le ministère de la Santé pour l’obtention des immuno-modulateurs Tocilizumab. Ce sont des anticorps monoclonaux utilisés dans le traitement des patients de la Covid 19 et sans contre-indication pour les personnes vaccinées. Reste que le leader de l’opposition déplore le retard de cette commande, qui coïncide avec la rupture de stock du Tocilizumab. Dawood Oaris dit pour sa part que la prescription d’un immunomodulateur est de cas par cas. Le débat devrait être scientifique et pas politique.
Inquiétude de XLD
Avec sa découverte que 50 % des victimes de la Covid étaient vaccinés au Sinopharm, Xavier Luc Duval s’inquiète pour les 550 000 mauriciens qu’il considère à risque vu qu’ils ont été inoculé au « Sinopharm, un mauvais vaccin ». Durant sa conférence de presse qu’il a animé après sa Private Notice Question adressée au ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal au Parlement de ce mardi 26, il a fait état que « le Tocilizumab, qui garantit la guérison à 28%, a été approuvé par la Foods and Drug Administration (FDA) depuis le 21 juin et par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis le 5 juillet dernier. C’est maintenant que le ministère trouve bon pour passer la commande alors qu’on sait que le médicament est en rupture de stock. Ce sera le même scénario qu’avec les vaccins du a ce retard dans l’action » a fait comprendre le leader du PMSD dénonçant « l’incompétence de ce gouvernement ».
La prescription d’un immuno-modulateur est de cas par cas
Le Tocilizumab est en effet efficace, comme précisé par l’OMS le 5 juillet dernier : « les immunosuppresseurs et/ou immuno- modulateurs bloqueurs de l’interleukine-6, un type d’anticorps monoclonal, sauvent la vie des patients gravement atteints de COVID-19, en particulier lorsqu’ils sont administrés avec des corticostéroïdes…Ce sont les premiers médicaments efficaces contre le COVID-19 depuis septembre 2020 ». Toutefois comme avance le Dr Dawood Oaris, président de l’Association des Cliniques Privées à Maurice, : « A aucun moment, le même immuno- modulateur peut être distribué à tout le monde. Le patient avec une forme grave de Covid doit être sérieusement observé et testé par son médecin traitant avant d’être mis sous un immunosuppresseur tel le Tocilizumab. Ce n’est pas parce que le ministère de la santé a lancé un appel d’offres de ce médicament qu’il doit être considère comme le sauveur de ce virus. En ce moment c’est la cortisone qui est le plus utilisé quand les troubles pulmonaires prennent une forme grave. Chaque cas est différent et chaque comorbidité ou condition existante requiert un médicament particulier. Si le Tocilizumab est en rupture, le gouvernement peut se procurer du Remdesivir qui est tout autant approuvé par les instances FDA et OMS et dont les génériques approuvés sont fabriqués en Inde. Il n’y a pas lieu d’un débat politique autour du Tocilizumab mais un débat scientifique »
