Les ministres du Sri Lanka ont démissionné en masse à la suite de protestations contre la gestion par le gouvernement de la pire crise économique depuis des décennies.
Les 26 ministres ont présenté des lettres de démission, mais pas le Premier ministre Mahinda Rajapaksa ni son frère, le président Gotabaya Rajapaksa.
De nombreux manifestants en colère, qui réclament la démission de la famille Rajapaksa, estiment que cette décision est dénuée de sens.
Dimanche, beaucoup ont bravé le couvre-feu pour descendre dans les rues de plusieurs villes.
Le pays est aux prises avec ce que l’on dit être sa pire crise économique depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1948.
Elle est due en partie à un manque de devises étrangères, qui servent à payer les importations de carburant. Avec des coupures de courant qui durent une demi-journée ou plus, et des pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant, la colère de la population a atteint un nouveau sommet.
Le ministre de l’éducation, Dinesh Gunawardena, a déclaré dimanche aux journalistes que les ministres du cabinet avaient remis leur lettre de démission au Premier ministre.
Le propre fils du Premier ministre, Namal Rajapaksa, a été parmi ceux qui ont démissionné, tweetant qu’il espérait que cela aiderait le président et le Premier ministre dans leur “décision d’établir la stabilité pour le peuple et le gouvernement”.
Cependant, de nombreux manifestants, qui estiment que le président et sa famille sont responsables de la situation dans le pays, sont en colère contre le fait qu’il restera au pouvoir.
