La sécurité et la production alimentaires sont une question non seulement de grande importance mais aussi d’urgence, a déclaré le président de l’Assemblée nationale des Seychelles, Roger Mancienne, lors d’une récente conférence des présidents du Parlement panafricain.
Mancienne a fait cette déclaration dans son discours lors de la 11e conférence des présidents des parlements nationaux et régionaux qui s’est tenue les 1er et 2 septembre au siège du Parlement panafricain (PAP), à Midrand, Johannesburg.
Selon un communiqué de presse de l’Assemblée nationale publié lundi, M. Mancienne a réitéré la nécessité pour les pays “de repenser leurs stratégies en termes de production alimentaire et a exhorté les pays ayant des frontières côtières à considérer sérieusement l’importance de l’océan comme source de nourriture”.
Il a en outre encouragé l’adoption du concept d’économie bleue pour les possibilités d’exploiter les ressources, le commerce et d’autres marchandises sur le marché africain, qu’il a exprimé comme la solution à la prochaine crise.
La réunion s’est tenue dans le cadre du thème de l’Union africaine (UA) pour 2022 “L’année de la nutrition”.
Les participants ont discuté de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique et ont convenu que les États membres de l’UA devraient honorer la Déclaration de Maputo sur l’agriculture et la sécurité alimentaire et augmenter leurs allocations budgétaires annuelles au secteur agricole d’au moins 10 %.
Les Seychelles, archipel de l’océan Indien occidental, importent 90 % de leur alimentation et ont commencé l’année dernière à affiner leurs plans en matière de sécurité alimentaire.
Dans une interview accordée à la presse l’année dernière, le ministre de l’agriculture, de l’environnement et du changement climatique, Flavien Joubert, a déclaré que “beaucoup reste à faire pour assurer la sécurité alimentaire du pays, d’autant plus que la pandémie nous a montré l’importance de produire nos propres aliments.”
Les discussions de la réunion ont également porté sur les effets néfastes et les défis auxquels est confronté le continent africain, notamment l’impact de la pandémie de COVID -19.
Les participants ont convenu de la nécessité d’une plus grande collaboration entre les nations afin d’être mieux équipés pour répondre à toute future pandémie mondiale.
La réunion a appelé à l’amélioration des systèmes de soins de santé et à la formulation d’une législation qui renforce la prestation de soins de santé publics et améliore les capacités des travailleurs de la santé.
La réunion de deux jours a été clôturée par le président du PAP, Chief Fortune Charumbira du Zimbabwe, qui a exprimé l’engagement de l’organisation à améliorer les mécanismes de partage d’informations avec les parlements nationaux et régionaux.