Afin d’endiguer une grave épidémie d’anthrax qui s’est déclarée dans le district de Kyotera, dans la région centrale, l’Ouganda a interdit la vente de produits à base de viande de bœuf.
Selon les rapports, plus de 20 personnes sont alitées dans différents villages voisins et au moins 17 personnes sont décédées.
Les commerçants locaux sont affectés par l’annonce faite par John Mary Lutaaya, vétérinaire du district de Kyotera, selon laquelle les mouvements de bétail dans la zone de Kabira seront restreints jusqu’à ce que l’épidémie soit maîtrisée.
Les autorités sanitaires ont confirmé l’apparition de l’épidémie le 26 novembre. Plus de 40 vaches en sont mortes au cours des deux derniers mois. La bactérie Bacillus anthracis est à l’origine de la maladie rare mais extrêmement contagieuse qu’est l’anthrax, qui touche normalement les animaux domestiques et sauvages. On la trouve naturellement dans le sol.
Le contact avec des produits animaux contaminés ou des animaux infectés expose le grand public au risque d’infection, qui peut provoquer des symptômes tels que fièvre, cloques, gonflement des membres et difficultés respiratoires.
Le fait que certaines personnes atteintes trouvent du réconfort dans des sanctuaires plutôt que dans des établissements médicaux est préoccupant, car les autorités sanitaires craignent que cette tendance ne rende plus difficile l’endiguement de l’épidémie.
La situation est toujours aussi grave alors que les autorités intensifient leurs efforts pour stopper la propagation de la maladie, notamment en interdisant la vente de viande de bœuf et en appliquant des restrictions strictes sur les mouvements de bétail dans les zones touchées.
