L’agitation monte dans le principal centre économique d’Afrique du Sud. Des magasins ont été pillés et une section de l’autoroute M2 à Johannesburg a été fermée à la suite des actes de violence commis depuis l’incarcération de l’ancien président, Jacob Zuma. Les actes de violence se produisent principalement dans la province du KwaZulu-Natal, où il a commencé à purger une peine de 15 mois pour outrage à la cour dans la nuit de mercredi à jeudi.
27 ans après que le Congrès national africain (ANC) a supprimé le système d’apartheid en faveur de la démocratie, la condamnation de Zuma et son emprisonnement ultérieur sont considérés comme un test pour savoir si le pays est capable de faire respecter sa loi, même contre des hommes politiques puissants. Cependant, l’emprisonnement de Zuma a suscité la colère de ses partisans et provoqué des dissensions au sein de l’ANC.
La police a déclaré que les criminels en profitaient également pour voler et causer des dommages. Le National Intelligence Body a déclaré que les personnes ayant incité à la violence pourraient faire l’objet de poursuites pénales. Depuis le début des violences, 62 personnes ont été arrêtées au KwaZulu-Natal et à Gauteng. Le M2 a également été fermé après que des coups de feu ont été tirés sur des véhicules de passage.
Zuma a reçu cette peine pour avoir défié le tribunal en refusant de se présenter et de témoigner dans le cadre d’une enquête sur la corruption de haut niveau pendant ses neuf années au pouvoir jusqu’en 2018. Zuma nie les accusations et refuse de coopérer avec l’enquête. Zuma conteste également la sentence en raison de sa mauvaise santé et du risque d’attraper le Covid. La contestation sera entendue lundi.
Les présidents du Parlement ont déclaré dimanche qu’ils étaient “sensibles aux difficultés personnelles de l’ancien président. Cependant, la règle de droit et la suprématie de la constitution doivent prévaloir”.
