Les Seychelles, par l’intermédiaire du ministère de la pêche, de l’Autorité de la pêche des Seychelles (SFA) et d’autres parties prenantes, y compris la communauté des pêcheurs du pays, ont élaboré le premier plan de cogestion de la pêche au casier et à la ligne sur le plateau de Mahé, qui garantira une pêche durable permettant de répondre à nos besoins actuels et futurs, tout en préservant les stocks de poissons et les écosystèmes marins.
Le nouveau plan de gestion de la pêche, qui ouvre la voie à une pêche au casier et à la ligne durable aux Seychelles – initié en 2007 et considérablement développé en 2015 – a été officiellement lancé hier par le ministre désigné Jean-François Ferrari, qui détient également le portefeuille de la pêche, lors d’une cérémonie à l’hôtel Eden Bleu, en présence du secrétaire principal de la pêche Roy Clarisse, du secrétaire principal du département de l’économie bleue Kenneth Racombo, du directeur général de la SFA Nichol Elizabeth, du directeur général adjoint de la SFA Radley Webber, des parties prenantes et des principaux partenaires de la pêche.
Le plan propose un ensemble de mesures de régulation de la pêche qui s’appliquent aux différents acteurs du secteur, notamment aux pêcheurs titulaires d’une licence, aux pêcheurs récréatifs et sportifs, ainsi qu’aux consommateurs.
Il a décrit le nouveau plan de gestion comme un voyage qui a été planifié, conçu et qui sera parcouru ensemble.
Le ministre Ferrari a également noté que le développement du plan de gestion a été fait selon les meilleures pratiques internationales, alors qu’il s’agit du premier document sur la pêche à être développé strictement selon la législation des Seychelles, et construit sur une approche de co-gestion.
Le plateau de Mahé abrite une pêche artisanale qui est d’une importance capitale pour la sécurité alimentaire locale et le développement économique des Seychelles.
Les principales espèces ciblées par la pêche à la ligne à main sont les vivaneaux, les mérous et les empereurs, tandis que la pêche au piège cible les poissons-lapins, les poissons-perroquets et les empereurs.
Cependant, au cours des dernières années, les pêcheurs ont fait part de leurs inquiétudes quant à la diminution des taux de capture et des tailles des espèces ciblées, ce qui a été confirmé par des évaluations des risques et des stocks.
Les résultats de ces évaluations ont mis en évidence de nombreux éléments indiquant que la surpêche de certaines des principales espèces de pêche du plateau est probable et qu’il est urgent d’intervenir au niveau de la gestion.
Mesurer la durabilité
Le plateau de Mahé soutient une pêche artisanale qui est d’une importance critique pour la sécurité alimentaire et le développement économique de notre nation.
Les principales espèces ciblées par la pêche à la ligne à main sont des poissons tels que les bourzwa, bordmar (vivaneaux), vyey (mérous) et kapitenn rouz, laskar, baksou (empereurs), tandis que la pêche au casier cible les kordonnyen (poissons-lapins), kakatwa (poissons-perroquets) et rouze (poissons-chèvres).
Le taux de capture des vivaneaux est passé d’environ 36 kilos par jour en 1994 à seulement 16 kilos par jour en 2016.
De même, le taux de capture de jobfish est passé de 45 kilos par jour en 1990 à 24 kilos par jour en 2016.
La réduction des taux de capture et d’autres preuves de surpêche ont incité l’introduction de mesures proposées dans le plan de cogestion de la pêche à la nasse et à la ligne du plateau Mahé pour améliorer la durabilité de nos stocks de poissons.
Ces mesures comprennent une limite de taille pour le bourzwa (vivaneau rouge empereur) et le zob gris (poisson job vert), deux des espèces les plus importantes sur le plan commercial.
